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en trois périodes nettement séparées, périodes
connues sous le nom d ’Histoire
ancienne , moyenne et moderne ; le peuple
qui habite l ’extrémité septentrionale
de la Grande-Bretagne , ne compte dans
la sienne que deux périodes distinctes, son
histoire ancienne dont les commencemens se
perdent dans l’antiquité , et qui se termine à
la seule et grande révolution qu’a éprouvé
cette contrée en 1745, et son histoire moderne
qui ne fait que commencer, et qui
avant le laps meme d un siècle , offre déjà
le tableau de changements aussi étonnants
que rapides dans la constitution politique
et morale du pays.
On pourroit supposer cependant que
l ’introduction du christianisme dans le 6 .cme
siècle de notre ère , et la réforme religieuse
adoptée dans le i 6 .eme,devroient avoir
été des événements d ’une assez grande importance
pour avoir considérablement influé
sur la destinée et l’état social de ces peuplades
sauvages. Nous voyons toutefois que
la réformation ne changea rien à leur organisation
civile et politique, non plus qu’aux
relations réciproques des chefs et des vassaux.
Les domaines qui appartenoient aux
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églises et aux couvents , n’éprouvèrent de
cette grande révolution qu’un changement
de maître, sans qu’il s’introduisit rien de
nouveau dans leur administration. D’après
un tel exemple il est fort probable que le
passage du paganisme ou de la religion
des druides au christianisme, ne modifia
pas d une manière plus marquante l’état
politique de ces peuples; nous ignorons d’ailleurs
ce qu’ils étoient avant de recevoir les
lumières de I Evangile, et nous ne pouvons
par conséquent nous former une idée de
l ’effet que produisit chez eux l ’introduction
de la religion chrétienne. Les plus anciens
documents historiques ne remontent pas
plus haut que cette époque, et les temps
qui la précédèrent peuvent être regardés
comme les siècles héroïques et fabuleux de
l ’histoire Calédonienne.
Un seul événement remarquable paroît
distinctement dans l ’obscurité de ces âges
reculés.C’est la résistance vigoureuse et pleine
de succès qu opposèrent aux formidables
armées des Empereurs romains ces tribus
gnerrieres et sauvages. Mais Tacite qui nous
a transmis le récit de ces guerres, ne jette
pas un grand jour sur le gouvernement,
Tom. I I I . î x
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