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étoffes de soie à leurs couleurs à la place
de l’étoffe de laine que portoient leurs inférieurs.
C ’est ainsi qu’ils paroissoient à
la cour d’Holyrood et même à celle de
Saint-James, lorsque leur pays fut réuni h
l’Angleterre. Quelquefois au lieu de kilt
ils portoient de larges pantalons de tartan
appellés trews.
Lorsque les Clans étoient conduits h la
guerre , les cornemuses ü f à la tête de leurs colonnes,
animoient les soldats en leur faisant
entendre les marches antiques qui avoient
mené leurs pères à la victoire. L ’attaque
étoit terrible. Après une décharge des
armes à feu , les Highlanders jeltoient leurs
fusils puis se dépouillant de leurs plaids,
ils meltoient l’épée à la main, et fondoient
sur l’ennemi comme un torrent furieux
en poussant des cris sauvages. Chaque
chef avait son cri de guerre qui étoit répété
par tout le Clan et auquel s’ajou-
toient des clameurs inarticulées. Le cri des
Grants étoit Craig-ydlachie, nom d’unehaute
montagne qui s’élève au milieu de leur
district. Celui des Mackensies Tulachard
nom aussi d’une éminence dans le Comté
de Ross; et le cri des Macdonalds étoit
C H )
Fraoch qui signifie bruyère, mais aussi
rage, furie. Il me semble probable, quoiqu’en
dise Pennant, que cette dernière
acception étoit la véritable et s apphquoit
plus naturellement à un combat ( i ) .
Les chefs avoient aussi leur bannière
particulière sur laquelle étoient réprésentées
les armoiries de la famille. Pennant
vit, au château de Dunvegan dans l’ile
de Sky, la bannière enchantée. (Eraolauch
shi) des Lairds de Macleods. Cet étendard
étoit ainsi nommé parce que la tradition
prétendoit que la Fée Titania , femme d’O-
béron Roi des Fées, l’avoit donné h un
(1) Le cri de guerre paroît être d’une haute antiquité;
on connoît les fameux cris de guerre des
anciens Rois de France et de leur vaillante noblesse.
Selon Jahn, les Hébreux ainsi que les Grecs
en avoient aussi. « Graeci ante praelium conclama-
bant. Helpraei quoque; clamor erat aliquando
Gladius Jehovoe et Gideonis, alias fortasse saltem
non nunquam, erat clamor inconditus sine cer-
fis verbis. » Vo ic i quelques raprochements entre
les habillements et les armes des Gaëls et celles
des Hé b r e u x , tirés du même auteur. « Sim-
plicissima ideoque antiquissima vestis e s t, plebeiis
in oriente adhucdum usitata, nempe linteum vel pan-
hus qui cingulo circa lumbos in orbem alligatur
et usque ad genua pertingit. . . . . , Clvpei rotun