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diiTérent. Ces trois classes sont les diahases tra-
p é en n e s , dont je donnerai pour exemple la
roche de Salisbury Craigs , les basaltes , comme
{Eisenthon) , sont le produit de la décomposition
des scories. D’ailleurs les masses basaltiques écossaises
ne orése,nient nullement la forme de courants,
et ne perlent point d’un centre commun. Les prétendus
t rachyies, qu’on a pu supposer placés yers
des centres imaginaires, n’ont ni l’accompagnement
ordinaire de irachytes ponceux, ni la structure
lâche et poreuse des roches trachy tiques, ni la forme
de dôtne^ou de cloche qu’affectent les montagnes de
ce genre, souirent ces centres supposés tracbytiques
se trouvent être occupés par des masses granitiques,
porphyriques, pélrosiliceuses. Enfin comment rendre
compte des filons trapéëns, dans l’hypothèse de l ’origine
volcanique ? Snpposera-t-on avec Mr. Boué
que des coulées de lave ont formé et rempli des
fentes dans leurs cours? mais sans parler de la
destruction hypothétique de ces coulées dont nous
ne voyons plus de trace , on peut demander : la
chaleur des laves forme-t-elle des fentes et des
fentes aussi énormes, clans les roches sur lesquelles
elles coulent? Et supposé que cela fu t , ces fentes
ainsi formées et ainsi remplies présenteroient-elles
les mêmes apparences que nos filons trapéens?
C ’est ce qui est plus que douteux. Mais d ira - t -on,
des volcans sous marins peuvent produire des laves
toutes compactes, et changer la forme et la nature
des coulées. C ’est encore là rentrer dans le domaine
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ceux d’Arthur Seat et du château d’Edimb ou rg ,
et enfin les porphyres et les roches feldspath!ques
trapéennes , telles que les p o rph y re s , les peçhs-
teins , les obsidiennes d’Arran et d’Eigg.
de l ’hypothèse, puisque le mode d ’action et les produits
des volcans sous marins agissant à une grande
profondeur, nous sont inconnus.
Ceux qui veulent assigner aux roches trapéennes une
origine ignée, sont donc forcés de convenir que les
feux souterrains qui les ont produites, ont agi dans des
circonstances différentes de ceux qui se manifestent
actuellement dans nos volcans. Cela étant ainsi, il
seroit du moins préférable d ’appeler ces roches produits
du feu, plutôt que produits des volcans, puis
que le premier nom du moins ne renferme qu’une
désignation générale, tandis que le second spécifie
en outre un cas particulier \ mais celui qui veut
faire abstraction de toute hypothèse sur Torigine
des roches, désignera cette classe de produits par
un nom qui ne préjuge rien à cet égard, et c ’est
pour cela que je lui conserve le nom insignifiant
de formation trapéenne. D’ailleurs on ne sauroit se
dissimuler que si des rapports essentiels rapprochent
la formation trapéenne des produits évidemment
volcaniques, des rapports non moins remarquables
existent entre la même formation,*et les formations
porphyriques et granitiques dont je viens de parler.
Dans l ’état actuel de la science, on croit entrevoir
que ces trois genres de formations sont comme des
anneaux isolés d une meme grande chaine qui vient