
brigand John Gunn; le montagnard après
avoir hésité, lui promet d’être son guide; on
part en effet le jour suivant et, en traversant un
fflén solitaire et stérile, la conversation avoit
de nouveau tourné sur les brigandages de
John Gunn. a Aimeriez-vous le voir, » dit le
guide, et il donne un coup de sifflet qui est
répété par l ’écho des rochers; a 1 instant
l’officier et son détachement sont entourés
d’un corps de Highianders , armés jusqu’aux
dents, et assez nombreux pour rendre toute
tentative de résistance inutile. « Etranger, lui
dit lé ffuide, îesuis le même John Gunn que ü «
vous craigniez, et non sans raison, car je
vins hier au soir dans votre auberge pour
découvrir la route que vous deviez prendre,
afin de vous enlever votre caisse , mais je
suis mcapable de trahir la confiance que vous
m’avez accordée, et après vous avoir prouve
que vous êtes en mon pouvoir, je dois vous
renvoyer sans perte et sansdommages.«Apres
lui avoir donné les directions nécessaires
pour soq voyage, John Gunn disparut avec
sa troupe aussi brusquement qu’ils étoient
arrivés.
Le prince Charles - Edouard , poursuivi
dans les mo^agnes d’Ecosse, trouva chez
tous les habitant; chéz ceux-même qui n’a-
voient pas embrassé son parti, un azile *
des,secours, et le plus inviolable secret. Tout
Cela, souvent chez des hommes pauvres accoutumés
au pillage, aloirs même que la somme de
3o,ooo livres sterlingS étoit promise par lé
gouvernetaent anglais à quiconque livreroit
le jeune Prétendant mort ou vif. Parmi les
nombreux et admirables traits de dévouement
qui illustrèrent celte époque rnëmo^
irable , le fait suivant mérite d’être cité. Uri
jeune Roderick Mackenzie, Caché clanà les
montagnes après la défaite dé Cülloden ,
Fut découvert par les soldats envoyés à la
poursuite dix prince. Son âge, sa taille , sa figure
même, tronipèrent les soldats qui crurent
avoir trouvé Charles Edouard ; ils al-
ioient s’emparer de lui lorsque Mackenzie
qui s’apperçut de leur méprise résolut de là
rendre utile à son maître. Il tire son épée, et
le courage avec lequel il se défend achève de
convaincre les Anglais qu’il est le Prétendant.
L ’un d ’eux fait feu ; le jeune homme tombe,
et en expirant s’écrie : « Vous avez tué votre
prince, s Ce généreux sacrifice, en suspendant
pour le moment toutes les poursuites; donna
Tomé iXf. i£