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Un simple coup-d’oeil sur la Te rre -fe rme de
l ’Ecosse fait apercevoir une grande différence
entre les contours de ses côtes orientales et occidentales
; les premières ne présentent que deux
grandes échancrures occupées par la m e r , et
ju sq u à un certain p o in t , symétriques. L a p re -’
mière , entre la pointe de Duncansby au nord
du comté de Caithness, et le Cap Kinnaird , se
termine par le golfe de Moray ; la seconde ,
entre ce même Cap et celui de St. Abb’s-head,
se termine par le golfe de F o r th : les rivages
d’ailleurs sont en général peu élevés, et s’étendent
en ligne d ro ite , sans être dentelés par
des golfes. Aucune île remarquable ne paroit en
avant de cette côte ; mais de nombreux et longs
bancs de s a b le , recouverts par une mer peu
profonde , la bordent au loin vers le levant.
I l n’en est point ainsi des côtes occidentales.
Si r on en excepte deux é ch an crures, peu
considérables en comparaison de celles dont nous
venons de p a r le r , faites dans la portion méridionale
de ces rivages par les golfes de Solway
e t de C ly d e , il n’y a pas , comme dans la côte
orientale , de grands enfoncements mais uii
nombre considérable de petites b a ie s , qui entrent
peu profondément dans les te r r e s , et
qui donnent à la ligne du rivage un aspect dentelé.
D e hautes montagnes , des falaises et des
rochers escarpés , forment ces côtes ; un nonjbre
considérable d’île s , de toutes les g rand eurs, de
toutes les formes et de différentes élévations ,
sont placées en avant de ces r iv e s , et en sont
séparées par des détroits plus ou moins la rg e s ,
où la mer a communément de 3o à 100 brasses
de profondeur. On n’y voit pas de bancs de
s a b le , mais des chaînes d’islots ou de re scifs ,
les uns cachés sous les e a u x , d’autres ne s’élevant
que peu au-dessus de leur surface. L a différence
de structure et de composition géologique
nous expliquera suffisamment les dissemblances
marquantes qui régnent entre les deux
côtes de l ’Ecosse.
Q uan t au re lie f du sol de la T e r re -fe rm e , on
remarquera que toute sa surface est couverte de
montagnes, à l ’exception d’une bande de terrain
b a s, d’environ 20 lieues de la r g e , dans la
partie méridionale de cette contrée. Cette bande
de plaine s’étend d’une mer à l ’autre , du S. O .
au N. E . , comme une longue vallée entré lès
monts élevés qui couvrent tout le district de la
Haute-Ecosse, et les montagnes méridionales qui
prennent successivement en remontant la chaîne
du S. O. au N. E. , les noms de montagnes du
G allow a y , des comtés de D um fr ie s , S e lk irk ,
Peebles , et enfin de collines de Lammermuir.
L e fond de cette large vallée , où s’élèvent
les plus grandes v ille s , les bourgs et les v illages
les plus üorissans de l ’Ecosse , n’est pas