
une plaine , ainsi qu’on imaginerait en le
voyant du haut d’une des montagnes qui le
dominent ; mais quelques éminences dépas-;
sent çà et là le niveau général du s o l, niveau
qui varie entre 20 et 100 toises au-dessus
de la m e r , dans les parties basses du bassin ,
ce qui atteint par fois à 160 , et jusqu’à 260
to ise s , en s’approchant des montagnes. Ces éminences
sont tantôt isolées , comme les rochers
de North Berwick L aw , de Salisbury Craigs e t
d’A rthu r S e a t , d’E d im b o u rg , de S t ir lin g , de
Dumbarton ; tan tô t, et surtout dans la partie
septentrionale de la v a llé e , elles sont disposées
en petits chaînons parallèles à la limite des montagnes
, c’e s t-à -d ire , dans la direction du S. O .
au N. E . 5 telles sont les collines de C ampsie,
de Ochie l et de Sidlay.
Cette vallée qu’arrosent les belles rivières F or th ,
Ç lyd e et T a y ainsi qu’une infinité de ruisseaux
différents, forme presque le seul terrain plat de
l ’Ecosse. I l y faut joindre encore le petit bassin circulaire
où coule la T w e e d , aux frontières méridionales
de l ’Ecosse, (bassin borné au nord par
les Lammermuir au midi par les C bev iothills),
avec une étroite bande de terrain plat le long
du Golfe de Moray au nord et une autre à
l ’extrémité la plus septentrionale de la terre
ferme sur les côtes du Comté de Caithness.
T o u t le reste du pays est hérissé de montagnes,
L a .ch a în e ou réunion de toutes les montagnes
dont l ’Ecosse est formée , considérée h y -
drographiquemen t, c’est-à-dire relativement au
cours des e a u x , a sa direction du nord au sud
et delà vient apparemment la forme alongée dans
le même sens que présente cette contrée. L e faîte
ou la crête de cette ch a în e , c’est-à-dire la ligne
ou se partagent les e a u x , dont les unes se versent
dans l ’Océan Atlantique,les autres dans la,mer d’A llemagne,
est loin de passer par les plus hautes sommités
; elle court en ondoyant depuis les sources
du L id d e ll et de la T w e e d à la frontière méridionale
du pays, jusques au plateau élevé nommé
D ir ry Moor Forest au-dessus d’Assynt dans lê
Comte de Sutherland. Cette ligne qui 'd’abord
se tient a-peu-pres a égalé distance entre les deux
mers et qui s’abaisse considérablement dans la
grande valleé de la Basse—Ecosse, en se relevant
dans les montagnes de la Haute-Ecosse se rapproche
toujours davantage de la côte occidentale
et finit par n ’en être plus éloignée en
moyenne que de 4 a 5 lie u e s , tandis que sa
distance de la côte orientale est de i 5 , 20 et
jusqua 3o lieues. Cette différence frappante dans
la rapidité de la pente des deux versants , en
produit une non moins remarquable dans la
foi m e , 1 e tendue et la capacité des bassins h y drographiques
, et par conséquent dans la grandeur
relative des rivières qui coulent soit dans