
Les seuls reptiles qui habitent ce pavs sont
les espèces les plus Communes de la famille des
batraciens, avec les couleuvres ordinaires et la vipère;
on n’v connoit ni tortues, ni lézards.
La classe des poissons mériteroit une étude
spéciale, et ce travail ofïriroit sans doute au naturaliste
l’occasion de découvrir de nouvelles espèces.
Dans l’état actuel de nos connoissances
à cet égard, je me contenterai de donner ici
le nom des poissons dont la présence dans les
lacs, les rivières et les mers de l’Ecosse, est bien
certaine, et qui par leur abondance prodigieuse
fournissent un objet de pêche et de commerce.
Le Brochet ( Esox lue lu s ) , la Perche (Perça
jluviatilis) , la Truite et’ la Truite Saumonée
(Salmo far à) et trutta) habitent les eaux douces
des rivières, des lacs et des torrents alpins.
Le Saumon (Scilmo salar), le Congre et l’Anguille
(.Murena conger et anguilla) vivent suivant
les différentes saisons, tantôt dans les eaux
douces et tantôt dans la mer.
L Eglefin, le Dorse, la Morue , le Merlan ,
le Colin, la Merluche, la Lingue, le Mollé (Ga-
dus eglefinus , callarias , morua, merlan-
gus, carbonarius, merluchius , molva et bar-
batus). Le Maquereau ( Scomber scomber) le Hatrouve
dans la seconde édition de l’excellent manuel
d’OrnilhoIogie de Mr. Temminck, qui a para
dernièrement à Paris.
reng et la Sardine (Clupea harengus et sprat-
tus). La Raie cendrée et la Raie bouclée
(Raya bâtis et clavata) la Plie, le Fiez, la
Sole, le Flétan, le Turbot, (Pleuronectes pla-
tessa, flezus , solia , hippoglossus , maxi-
mus) tout ces poissons fourmillent dans les mers
qui baignent l’Ecosse et ses îles; avec ces poissons
se prennent souvent le Lézard de mer (Esox sau-
rus) le Requin, (Squalus acanthias) et le beau
poisson d’un rouge orangé nommé Bergil (La-
brus balanus).
Le Lançon (Ammodites tobianus) et le Bou-
lereau {Gobius niger) sont employés par les
pêcheurs pour amorcer leurs haims.
Je marrête ici ; il n’entre point dans mon
plan de parler des animaux invertébrés, dont cependant
l’Ecosse foumiroit une ample récolte au
zoologiste, surtout de ceux qui habitent les mers ;
car les insectes y sont peu abondans et peu va-,
riés, mais il suffit d’avoir quelquefois parcouru
les bords de la mer pour avoir remarqué une
grande variété de testacées et de crustaeées, et
pour avoir admiré les nombreux et curieux mollusques,
dont les uns se balancent dans les eaux,
comme les Méduses transparentes dont la clarté
phosphorique fait scintiller la mer pendant la
nuit, les autres attachés aux pierres et éclatant
des plus vives couleurs, telles que les Ascidies,
les Actinies ou Anémones de mer, semblent les