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dans la longue et étroite vallée qui renferme les
lacs Ness, L o c h y e t c ., et remonte presqu’aussitôt
a sa hauteur précédente dans les montagnes des
Comtés de Ross et de Sutherland.
Mais la direction de la ligne du partage des
eaux n ’est point la direction véritable de la
chaîne des monts écossais, elle fait même
avec c e lle -c i un angle de 4^Q? puisque comme
nous le verrons plus loin , la direction des
couches , celle des terrains , est du sud - ouest
au n o rd-e s t, et que cette dire c tion , ainsi que
cela a lieu d’o rd in a ire , a déterminé jusqu’à un
certain point celle de la chaîne.
Quoique les bassins hydrographiques paroissent
au premier coup-d'oeil compliquer la structure
de cette chaîne, i l n’en est pas moins vrai que
même sans avoir recours aux observations géologiques
et par le seul examen de la disposition
des masses, on peut reconnoître cette direction
générale du sud-ouest au nord-est. E n effet, c’est
là celle du chaînon formé par les montagnes
du midi de l ’Ecosse, c’est encore celle de la
large vallée qui les sépare de la chaîne des Gram-
piens et par conséquent celle de la face méridionale
de ce grand massif de montagnes. Et
ic i, comme je l ’ai fait dans le cours de l ’ouvrage,
je me permets de donner plus d’extension qu’on
ne le fait d’ordinaire au nom de monts Gram-
pien s , en l ’appliquant à la chaîne entière des
montagnes de la Haute-Ecosse, au lieu de le
restreindre à sa lisière méridionale ; car je ne
vois aucune raison qui autorise à séparer ce qui
réellement forme un tout dans la nature. Je
sais que la longue et étroite vallée du canal Calédonien
, celle qui renferme les lacs Ness, O ich
et L o ch y , et qui est aussi dirigée du sud-ouest
au nord-est, forme une division naturelle de la
chaîne en deux chaînons distincts, mais cette
division n’ est pas assez marquante pour qu’on
doive séparer én deux chaînes celle des Gram-
piens.
T ro is chaînons principaux , dirigés parallèlement
du sud-ouest au n o rd -e s t , se font donc remarquer
dans les montagnes d’Ecosse. L e premier
en remontant du midi au n o rd , est celui
des collines de la Basse-Ecosse, séparé du reste
de la chaîne par la large vallée du F o r th et de
la C lyde , et que pour abréger je désignerai sous
le nom de chaînon de Lammermuir} il se termine
brusquement vers l ’orient à St. A b b ’s-head. L e
second renferme véritablement l ’axe physique de
la chaîne puisqu’il comprend les plus hautes
montagnes Ben Lomon d, Cruachan , Ben More,
Ben L aw e r s , Sliehallien , Ben Ig lo e , Cairngo-
rum, B en -n a-M uich -D uib h , et même, quoique
un peu au nord de la ligne que suivent ces sommités,
le point culminant de toute l ’île , le Ben
Nevis. Ce chaînon se termine brusquement aussi
vers l ’orient au Cap Kinnaird. E nfin le troisième