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*- d’étudier les racines et les simples; comme
» eux , ils vendoient des préservatifs. Ces
» solitaires avoient chacun une cellule isolée
*> qu ils construisoient ; ils n’étoient point
» prêtres , et ne terioient à aucune corpora-
» lion religieuse. »
Les Gaels croyoient aussi aux revenans et
aux esprits; ils se iîguroient qu’ils les voyoient
et qu’ils conversoii nt avec eux, Les brouillards
et les nuages , qui dans ces contrées a lpestres
prennent mille formes bizarres, pou-
voient souvent paroîlre des ombres et revê-
tir la figure humaine aux yeux d’une imagination
exaltée. Le spectacle imposant d’une
nature sombre et sévère, ces hautes montagnes
désertes, ces torrents furieux, ces vents
mugissants dans de vastes solitudes, devoient
inspirer un sentiment de crainte et de respect,
aux êtres, foibles qui conlemploient chaque
jour ces grandes scènes de la nature ; ils dévoient
chercher des causes surnaturelles à
celte variété de phénomènes tjui étonnent et
souvent effrayent les habilans des pays de
montagnes. Aussi avoient-ils peuplé leurs
déserts d’une foule d’esprits malfaisants et de
divinités d un ordre inférieur. Chaque vallée
solitaire et profonde, chaque montagne
escarpée , chaque lieu remarquable par son
aspect, a voit son génie dont la figure étoit
bizarre et effrayante, le caractère méchant
et cruel.
Les lacs et les torrents étoient habités par
Je démon de la rivière , esprit follet semblable
au K e lp f des Lowlqnders.
Dans un district des montagnes habitoit la
Glaslich, méchante fée qu’on représentoit
sous une figure de femme gigantesque et
décharnée ; le Lamh dearg ou main sanglante
élpit un génie revêtu d’une armure
antique, ayant une main teinte de sang, il
étoit en possession des grandes forêts de
Glenmore. Le UrisJc, qui correspond au
Brownie des habitans de la Basse-Ecosse 5
étoit une espèce de faupe pu de satyre, moitié
homme moitié chèvre, vivant au fond des
cavernes et des bois ; il parlageoit avec les
cultivateurs le soin des troupeaux et les travaux
de la ferme. Les paysans savoyards
croyept à l’existence d’un être fort semblable
au UrisJc, qu’ils nomment Servant] ils prétendent
qu’il vient dans les, écuries pendant
la nuit, et qu’il panse les chevaux mieux que
le plus habile palfrenier.
Parmi ces êtres fantastiques qui jouoient