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remarquable. Findhorn entretient par ses
petits navires des communications régulières
avec Aberdeen, Leith et Londres, Sa
principale exportation est le poisson de mer
salé et fumé ainsi que le saumon. Les ha-
bitans de Findhorn ont une manière partir-
culière de sécher les égleffins; ces poissons
ainsi préparés sont estimés dans toute l ’Ecosse,
où ils sont connus sous le nom de
F innon Haddocks.
Il y avoit à la fin du dix-septième siècle
une ville de Findhorn, un mille plus au nord
que la ville moderne de ce nom. En 1707
la mer s’étant dans une nuit, avancée for*
au delà de ses limites accoutumées, la
ville fût engloutie par les eaux qui ne se sont
jamais retirées depuis. Les habitans qui
prévoyoient cette catastrophe, eurent le
temps de quitter leurs demeures avant l ’inondation;
ils s’établirent à l’endroit où
est maintenant située la ville de Findhorn.
Lorsque l’on traverse depuis Burgie les
collines couvertes d’une courte bruyère qui
s’élèvent au midi de ce domaine, on arrive
dans une vallée solitaire au milieu
de laquelle s’élèvent les belles ruines de
l ’antique abbaye de Pluscardine; déjà d’une
certaine distance on aperçoit ce bâtiment
gothique à travers les beaux arbres qui
l’environnent , et le clocher en ruine
dont il est surmonté. Les restes vénérables
de ce monastère sont encore assez considérables
pour permettre de juger de la beauté
de l’architecture, et leur dégradation est ar-
ivée au point précis qui rend l’aspect pittoresque
sans nuire à l’ensemble des masses
ni même à l’effet de quelques détails. La partie
la mieux conservée est l’église qui se fait
remarquer par ses fenêtres en ogives d’un
beau travail. Les toits qui recouvroient ces
édifices n’existent plus , et sur les sommités
des murs croissent en abondance des plantes
de diverses espèces et des touffes d’arbrisseaux
qui servent d’asile aux corneilles,
tandis que les pigeons des fermes voisines,
viennent se poser en foule sur leurs branches
vertes. On remarque encore, au milieu
de l’abondante végétation qui recouvre
le sol dans l’intérieur de l ’églîse, quelques
tombes des moines, anciens habitans de ce
séjour retiré et solitaire. Ce sont des pierres
plattes couvertes de mousse, où l ’on