
la terre-ferme, et en s’approchant du micaschiste
, le feldspath diminue , le mica augmente ,
et la roche prend une structure plus feuilletée.
La serpentine, l ’ampliibolite , la diabase, le calcaire
p rim itif, le micaschiste, une espèce du
phylade ou schiste argileux, et l ’eupliotide,
forment des couches subordonnées dans le gneiss ]
mais de toutes les couches subordonnées , aucune
ne joue dans ce terrain un plus grand
rôle que la roche de quartz , soit compacte , soit
grenue, quelquefois pure , quelquefois mélangée
de mica , et ailleurs de feldspath a la roche de
quartz est si abondante dans ce terrain qu’elle
constitue presqu’à elle seule les districts d’Assynt
et de Groïnard, sur la côte nord-ouest de l ’Ecosse,
elle y forme des montagnes qui ont jusqu’à près
de 5oo toises de hauteur absolue. Ses couches
verticales , résistant à la décomposition beaucoup
plus que celles du gneiss , elles offrent dans les
hautes sommités , des formes de tours, d’aiguilles,
de pics et d’arrêtes vives , qui ressemblent d’autant
plus à celles que forme la protogine dans
nos Alpes de la Savoie , que la couleur d’un
blanc pur qu’a le quartz, donne à ces montagnes
l ’apparence d’être couvertes de neige (1).
(1) J’ai compris dans la formation du gneiss tous
les gneiss et les micaschistes feldspalhiques de Mr.
Bouê à l ’exception de ceux qui se trouvent au midi
de la vallée du canal Calédonien et qui font partie
La formation du gneiss est caractérisée par une
grande abondance de filons granitiques qui coupent
les couches dans diverses directions et varient
infiniment pour la longueur et pour l ’épaisseur.
J’en ai décrit quelques-uns en parlant
des gneiss de l ’île de C oll, et j’ai cru pouvoir les
considérer comme contemporains de cette roche
de la formation de chiste micacé comme couches
subordonnées. J’en excepte aussi ses prétendus gneiss
compactes, du midi de l ’Ecosse, roches qui ne sont
pas des gneiss, pas même des roches primitives puisqu’elles
font partie de la formation de grauwakke
comme nous le verrons plus loin. Quant aux roches
de quartz, j’ai réuni au gneiss celles qui se trouvent
dans son district, parce qu’elles alternent avec cette
roche en plusieurs lieux d’une manière évidente ;
et je ne vois par conséquent aucune raison de les
réunir avec les roches chlorileuses comme l’a fait
Mr. Boué, en leur supposant par là une époque de
formation pins récente qu’elle ne l ’est réellement,
11 n’est presque pas besoin de dire que dans mes
roches de quartz se trouvent les prétendus grès
rouges primitifs de Mr. Macculloch, qui ne doivent
en aucune manière être pris pour des conglomérats.
En considérant ces roches comme des quartz
grenus, produits dans leur forme actuelle par une
cristallisation gênée, je ne crois pas pouvoir mieux
faire que de m’appuyer sur des autorités d’un aussi
grand poids que celles de Mrs. de Saussure, Brochant
et D’Auhuissou.