
Oulre les modes communs aux verbes de
toutes les langues, le gaëlic en a un qui
lui est particulier , c’est le mode négatif,
qui s emploie toujours après une particule
négative. Ainsi 011 dit, à l ’indicatif affir-»-
mat if :
l a rrn, je suis, bha m i, j ’étois, bi-
thidh u n , je serai, et au négatif, ni bheil
nu , je ne suis pas , ni tobh m i,. je n’étois
p a s , ni bi n u , je ne serai pas.
A 1 exception du verbe , être , bi, aucun
verbe gaëlic n a de présent, particularité
bien remarquable, puisqu’elle ne se trouve
que dans le gallois et dans l’hébreu. Pour
exprimer le temps présent, on est obligé
de se servir du participe présent avec
1 auxiliaire ; dans le verbe buail (frapper),
par exemple , pour je frappe, on d it, Je
'suis frappant : Ta mi ag bualadh, e tc .,
et ainsi pour tous les autres verbes.
En gaëlic, on se sert souvent du futur
lh ou dans d autres langues on emploierait
le présent ; c’est lorsqu’on veut exprimer
une généralité, ou dire qu’une action a
lieu habituellement, suivant le cours de la
nature, ou d après une expérience journalière.
Ainsi , au lieu de dire : «Heureux
c m )
celui qui pense aux indigens, » on dira :
« Heureux celui qui pensera , etc. » « Tout
se détruit par l ’usage , » se dit : Tout se
détruira, etc. » La même chose a lieu en
hébreu, où la phrase, «La loi de l’Eternel
il méditera , » ( Psaume I , 2 ) signifie : « il
médite habituellement la loi de l’Eternel. n
Une singularité de la langue gaélique, qui
ne doit pas être oubliée , c’est l’emploi du
pronom possessif dans presque tous les
temps composés du verbe passif. Ta mi
iar mo bhualadh, qui veut dire littéralement
: Je suis rrion fr a p p é , ou je suis
suis après mon frappant, est l’expression
usitée pour dire : f a i été frappé. Il est
bien difficile de rendre raison d’une aussi
bizarre construction. Le pronom possessif
suit, dans la conjugaison, les mêmes variations
crue le pronom personnel. Ainsi, lu
as été frappé se dsl: Ta thu iar do bhualadh;
il a été frappé , Ta se iar a bhualadh , etc.
Voilà les traits les plus caractéristiques
de la grammaire proprement dite. Quant
à la syntaxe, elle a ce rapport avec
la syntaxe française , que l’adjectif suit
le substantif auquel il appartient , et
ne le précède pas comme en anglais,