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qui contint un de ses grands poëmes dans
la f orme qu’il leur a donnée.
Enfin les hommes exempts de préventions
s’accordent maintenant, et le rapport de la
commission en a fort à propos donné l’exemple
, à séparer bien nettement la question
de l’époque plus ou moins reculée où les
poésies ossianiques ont été composées d’avec
celle de leur authenticité. Une fois donc
qu’on reconnoît des deux côtés qu’il y a
dans l’Ossian de Macpherson une partie authentique,
on n’est plus divisé que sur le
plus ou moins d ’étendue , et sur le plus ou
moins de mérite de cette portion vraiment
gaëlique et originale.
Il est cependant encore des gens auxquels
La bataille de Léna, Fing. L . 2. avec cette différence
que c ’est Magnus Roi de Lochlin qui demande à
Fingal sa femme et son chien, et non Swaran à
Cuehullin.
Le voyage de Fingal à L o c h l in , les pièges qui lui
sont tendus par Starno, la mort d’A g ande c ca , la
vengeance qu’ il lire de S ta rn o , et le moment où
il voit ses guerriers prendre les armes , Fingal
L. 3 , p. 53 et suivantes.
L e poëme qui contient la guerre de Loch Légo ,
la mort de Cuehul l in, et une grande partie de
celui qui raconte la guerre d’Inisthona.
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il suffit qu’on n’ait pas présenté un ancien
manuscrit, renfermant la totalité d’un des
deux poëmes épiques, pour qu’ils se croyent
autorisés à rejeter entièrement l’ouvrage de
Macpherson. Auprès de ceux quitranchent
ainsi d’un seul coup le noeud gordien, les
arguments de Mr. Laing conservent toute O O
leur force. Mais examinons rapidement ces
arguments.
Quant aux objections contre l ’existence
dans la Iiaute-Ecosse d’une tradition
relative à Fingal et à ses héros, contre
la possiblilé d’une transmission orale de
poésies anciennes sans qu’elles nous fussent
arrivées loutes dénaturées, contre l ’existence
d’anciens manuscrits , toutes ces objections
ont été résolues par le rapport de la société
highlandoise ; celles qui sont tirées de la
grande différence entre les moeurs à demi
barbares des Highlanders de nos jours et
le raffinement chevaleresque des héros Fingaliens
s’évanopissent devant des faits avérés.
En effet, les poésies contenues dans les
plus anciens manuscrits de la société, celles
que la commission s’est procurées par tradition
orale, celles qui ont été publiées en
Irlande, et dont on n ’a jamais attaqué l'authenticité
, toutes ces poésies présentent éga_