
admettre coiiimé lui la possibilité d’un change-*-
ment aussi considérable que. celui qui transformerait
un calcaire secondaire coquillé, en grandes
couches de calcaire salin renfermant des rognons
de serpentine , comme il l’a vu dans l’île de
Sky (i>
Un autre caractère que j’ai aussi développé
et qui malgré son importance paroît avoir échappé
aux autres géologues, c’est la différence constante
dans la grosseur du grain que présentent
les masses et les filons de diabase dans leurs côtés
et dans leur milieu, le milieu étant toujours
à gros grains et les côtés à grains très-fins. J’aî
aussi observé que dans ces mêmes masses ou
filons situés dans les grès rouges ou dans les calcaires,
on trouvoit toujours quelques lames de
chaux carbonatée entrant comme partie cons-
stituante de la diabase, et que ces lames, quoique
plus petites dans les environs du point de contact
avec les couches, étoient plus abondantes
que dans le milieu de la masse ou du filon.
(1) Mr. Boué a présenté le résultat de ses observations
à cet égard d’une manière si vague que lors
même qu’ il paroisse en général ne pas croire à la possibilité
de pareils changements (p. 174 , 1 7 7 , 189,
1 9 8 , 2 10 , 2 1 1 , 2 1 1 , 2 4 7 de son Essay géologique)
on voit qn’il l’admet cependant dans plus d’un çae
(p. 186, 2 1 1 , 2x4 ibid).
Les vrais filons de basalte ou de diabase offrent
un parallélisme remarquable entre leurs côtés ,
et ils s etendent ainsi en droite ligne dans un
espace souvent tres-étendu au travers des couches ;
quelquefois cependant ils changent brusquement
leqr direction , et souvent ils s’entrecoupent les
uns les autres. On a remarqué qu’Us sont fort nombreux
dans certains districts et qu’à mesure qu’on
s éloigné de ces districts centraux, leur nombre
diminue progressivement et qu’enfin ils disparaissent.
On a observé aussi que lors - même
quils traversent indi fféremment les roches de
toutes les formations depuis les plus anciennes
jusquaux plus nouvelles, (aux porphyres tra-
péens même) ils ne sont en nombre considérable
que dans les grès rouges , comme dans ceux
dÀrran par exemple, et que dans les formations
plus anciennes dans la même île on n’en voit
plus qu en fort petite quantité. Mais comme les
grès rouges occupent les parties les plus basses
du pays , et que les roches plus anciennes atteignent
constamment un niveau beaucoup plus
élevé, ne seroit-il pas mieux de dire que dans
un district donné, les filons basaltiques sont d’autant
plus nombreux que le niveau du sol est
plus bas ? Ils sont aussi beaucoup plus larges
dans les lieux bas que dans les montagnes, et 011
na pas jusqu’ici d’exemple de filons qui s’é-
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