
B e rw icklaw et d a Bass, et par celui-ci aux vrais
porphyres trapéens.
Q u ’il y ait une différence minéralogique entre
la diabase et le basalte, c’est ce dont conviendront
ceux qui ont examiné comparativement la diabase
à petit g ra in , qui forme les bords des
grandes masses de diabase , comme de celle de Sa-
lisbury -craig s, de S te r lin g , de Bells Mills , avec
des basaltes bien caractérisés , tels que ceux d A r -
tliur-seat , des H éb rid e s , etc. L a diabase à petit
grain a constamment une couleur verte b ien prononcée
par laquelle elle se distingue du basalte
qui est toujours noir foncé , ou b ru n â t r e , ou
bleuâtre , et dans un grand nombre de c a s , un
minéralogiste exercé distinguera tetit de suite
ces deux rocbes. J'attribue cette différence à l ’abondance
de l ’amphibole dans la diabase et a son
absence dans le basalte , ce qui sembleroit prou ve
r encore que les diabases trapéennes de l ’E cosse
, ne sont pas des dolérites, puisque la do lé -
r ite n’est autre cliose qu’un basalte à gros grains.
L a même différence existe entre les vvakkes qui
sont produites par la décomposition des diabases
trapé en ne s, et les vvakkes basaltiques provenant
de la décomposition dés basaltes.
Mais ces passages minéralogiques, ces rapports et
ces différences de composition qui semblent établir
des rapprochements et des divisions entre les divers
membres de la formation trapé en n e , lorsqu’on
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l ’envisage ab stra itemen t, s’évanouissent en partie
5 ou du moins doivent faire place à de tout
autres combinaisons , à de tout autres divisions,
lorsqu on la considère g éo lo g iqu em en t, c ’est-
à -dire relativement au gissement et à la position
géognostique et topograpbique des diverses parties
de cette formation. Ce qui montre combien i l
faut se garder de tirer des conséquences géologiques
de simples rapports minéralogiques, lorsque
c eu x -c i ne sont pas appuyés par des rapports
correspondants de position.
E n e f fe t , les masses et les filons de la formation
trapéenne se trouvent groupés dans divers
d is tr ic ts , indépendants les uns des autres, et
chaque district semble caractérisé par l ’abondance
de 1 une ou de 1 autre des roches qui composent
la formation , sans pourtant que les autres
en soient exclues. Ainsi , 1 un de ces districts ,
celui qui comprend les deux rives du golfe de
F o r th et s’étend ju sq u a S te r lin g , est caractérisé
pai 1 abondance des diabases et de leu r vvakkes ,
mais cependant i l présente aussi quelques basaltes
à feldspath vitreux et quelques porphyres
schisteux. Dans le district de la Clyde où
sont comprises les îles de Bute et d’A r ran , les
porphyres feldspathiques , les klingsteins , les
filous de pechstein, et les basaltes feldspathiques
qui les accompagnent semblent d om in e r , et c e pendant
on y retrouve de* filons de diabase et