
lion nommée Clan Chattan , et les Mac-
kinnons formèrent avec d’autres tribus le
Clan Alpin non moins célèbre dans l’histoire
de ces peuples par son antiquité et sa
puissance ( i).
Les relations qui exisloicnt entre le chef
et les membres d’un même Clan, leur im-
(i) Surcey o f t/ieprovinceof Moray page 28 et 37.
11 est tout a fuit probable que les tribus des Hébreux
ressembloieut beaucoup aux Clans des Ecossais , et
qu’elles n’étoient comme ceux-ci qu’une extension
•vraie ou prétendue des liens de famille. Le savant
Jabn, dans son Archeologia Biblica imprimée à
Vienne en J 81 n- ^ cite plusieurs passages de l ’ancien
Testament, qui prouvent que les membres d’une
même tnbu.se regardoient comme étant d’une même
famille. Les chefs des familles conduisoient aussi
leurs troupes à la guerre , et ces troupes étoient
composées d’individus qui se tenoient les uns aux
autres par des liens de parenté.a Militum divisiones, »
dit Jabn ouvrage cité page 371 , » erant /00,100a
» et 10,000 virorum quarum quilibet proeerat proefec-
» tus. fjcs divisiones Juxtafamilis dispositcte erant et
» parebant capitibusfamiliarum. » Et plus loin. » E x
3> lege Mosis Veut. s. v. p. Genealogi prcefectos
)) militum designabant, et dubio procul capita fam ï-
3) liarum seligebant % quod sub regibus de sût y proe-
» fe c ti enitn lum erant perpetui, partim principes
33 familiarum, partim alii a rege selecti. 3) p. 372*
( *75 )
pos oient des devoirs et des obligations ré-,
ciproques.
Honorer et aimer son chef, comme le
père de tous , comme le représentant de
la grande famille, comme le plus ancien
et le plus grand du nom, étoit le premier
précepte que donnoient les parents à leurs
enfans. En exaltant le chef, ils savoient
que c ’éloit relever le lustre de la famille,
et comme un des plus grands litres de
gloire pour les petits de la tribu étoit de
tenir par les liens du sang, au puissant
Seigneur qui marchoit à sa tête, ils sen-
loient bien que plus ils entoureraient d’honneurs
et de respect celui qui les gouver-
noit par droit de primogéniture, plus il
en rejaillirait d’éclat sur la famille entière
et sur chaque individu qui la composoit.
Les mêmes sentimens les portoient à mon-
trei de la considération et de l’amour pour
les chefs subalternes des diverses branches
qui formoient Je Clan.
Aussi leur dévouement étoit Complet)
chaque homme étoit toujours prêt à verser
son sang, à donner sa vie pour le bien
du chef, l’honneur de la tribu, et la défense
de chacun de ses membres. L ’obeis