
Déjà , nous pouvons entrevoir ici que cette
formation se rapproche par les diabases , (roches
d’un aspect g ran ito ïde , à gros grains de feldspath
, amphibole et pyroxène) , des siénites et
autres roches amphibohques appartenant aux
formations granitiques , tandis q u e , par les porelle
même se ratiacber aux volcans. Mais les anneaux
intermédiaires qui lient entr’elles les portions séparées
de cette cbaine nous manquent encore.
Aussi c ’est à les chercher que doit s’appliquer le
g éolo gu e , mais rien n’est plus nuisible au succès de
son entreprise que de suppléer trop précipitamment
par des rapprochements forcés, à l ’absence des vrais
rapports naturels qui seuls doivent guider sa marche.
C ’est encore par la même raison, et pour éviter toute
idée ihéorétique, que j’ai conservé le nom de diabase
trapéenne aux roches que Mr. Boué a cru devoir
appeler des dolérites, non que je doute que le py-
roxene puisse entrer comme partie intégrante dans
celte roche ; car quoique je n’aie pas vu ce minerai
se présenter sous des formes cristallines determi-
nables, qui seules peuvent démontrer son existence
avec certitude, je m’en rapporte entièrement à 1 assertion
de Mr. Boué qui dit en avoir observé de très-
nettement cristallisé. Mais le nom de dolérite imaginé
par des géologues volcanistes, et appliqué, par eux
seulement , à des roches qu’ils regardent comme
évidemment volcaniques, m’a semblé préjuger en
quelque sorte une question de théor ie, et j’ai du le
repousser.
phyres tra p é en s , elle tient aux formations por-
p h y r iq u e s , et q u e , d’un autre côté , par les basaltes,
les pechsteins , les obsidiennes , elle se
g rapproche des formations évidemment volcaniques.
L e s passages entre les trois classes de la formation
trapéenne sont b ien plus réels et plus
évidents ; l ’augmentation progressive du feldspath
dans les diabases et dans les basaltes les
rapproche des roches feldspathiques et des porphyres
; la diminution du grain , conjointement
avec celle de l ’amphibole , et l ’augmentation
correspondante du pyroxène dans les diabases
conduit aux basaltes. De même une
diminution p lus grande encore dans le grain ,
et une augmentation p roportionn e lle du feldspath
conduit du basalte proprement dit aux
pechsteins et aux obsidiennes , telles que celles
de l ’île d’JEigg.
Deux divisions assez tranchées se présentent
dans les basaltes 5 les uns s’approchent de certaines
diabases par leu r feldspath vitreux et lamellaire
, comme les basaltes d’Arthur-seat, du
chateau d Edimbourg, d’Ulva, et quelques-uns de
ceux des filons des côtes du Ayrshire -, d’a u t r e s ,
comme les basaltes de S ta fia, et de M u l l , par leu r
feldspath compact et ecailleux paroissent tenir
aux klingsteins qui accompagnent les filons de
p e chs te in d’A r ran ,au p o rph y re schisteux de North