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blanc avec des rayes rouges, croisées de
manière à imiter l’entrelacement des lanières
qui attachoient le cothurne antique ;
la chaussure consitoit en souliers, nommés
cuaran ou brogues, faits grossièrement de
peau de vache avec le poil en dehors.
Maintenant ils portent des souliers. Le spo-
ran est une poche faite en peau de chèvre
ou de veau marin avec le poil en dehors
et ornée de mouchets. Cette poche
se portoit devant le kilt et s’attachoit par
une couroie autour de la ceinture.
Le hi'eachclan ou plaid fut conservé pour
servir de manteau; on s’en enveloppoit afin de
se garantir du froid ou de la pluie, et
pendant le beau temps on le portoit en
écharpe sur une épaule. On s’en servoit aussi
en guise de sac pour porter des provisions.
La tête étoit couverte d’un petit bonnet
d’un drap bleu de forme cylindrique, bordé
au bas d’une bande de drap blanc
rayée de rouge. Les chefs se distinguoient
par une seule plume de l ’aile d’un aigle
dont ils ornoient leur bonnet. Ori y a
substitué depuis une plume d’aulruche noire.
Les armes des Ga ëbfaisoient parlie de
leur costume habituel, car ils étoient toujours
armés; ces armes étoient offensives
et défensives. A en juger par les figures
de guerriers sculptées sur les tombes de
Dalmally et d’Ion a , le casque de fer a dû
être en usage chez ces peuples, et Bucha-
nan nous apprend qu’ils se servoient aussi
de la cuirasse. Mais ces moyens de défense
furent abandonnés peu après l’invention des
armes à feu, ils ne conservèrent que le Targaid
( Target) petit bouclier rond, fait d’un bois
léger recouvert de cuir et ordinairement
bordé d’une bande de cuivre ou de fer.
O11 y plaçoit souvent aussi une pointe dans
le centre, et le cuir éloit couvert de têtes
de doux dorés. Le bouclier se portoit pendant
la marche, suspendu derrière l’épaule
gauche, et pendant l ’action il servoit à
couvrir l’avant bras gauche. On en faisoit
encore usage en 174^* Les Gaëls employèrent
aussi jusqu’à la fin du i7 -eme siècle
des javelots, un arc, et des flèches à pointes
barbées, armes dangereuses par les blessures
profondes qu’elles faisoient, ainsi que
la formidable hache d’armes nommée Xo-
cliaber-axe.
Le Claymore (Claidh-more) , large épée
à deux mains semblable, à celle dont se
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