
Les poudingues forment des couclles épaisses
alternant avec certains grès, et avec des roches
feldspathiques et amygdaloïdes dont nous allons
. parler. Ces couches s’appuyent sur les dernières
couches primitives , en conservant comme celles-
ci leur direction générale du N. E. au S. O ., et
leur inclinaison au S. E. La composition des
poudingues est comme celle de la grauwakke,
des fragments de roches primitives , sous forme
de cailloux ou de blocs arrondis , unis entre
eux par un ciment de quartz micacé grenu,
quelquefois de la nature du schiste argileux,
quelquefois d’une argile rougeâtre et ferrugineuse,
et rarement par un ciment calcaire (i).
Les grès qui alternent avec les poudingues de
transition sont en général à grains quartzeux,
grossiers, mélangés de particules de mica et de
feldspath , ce qui leur a fait donner le nom de
grès granitiques. I l est à remarquer que les couches
d’argile schisteuse et de marne calcaire qui
abondent dans les grès rouges et houillers ne se
trouvent pas dans ceux-ci. On n’y a non plu§
observé ni débris, ni empreintes de corps organisés.
(1) Ce sont les poudingues reposant sur les roches
chloriteuses de Mr. Boué, et les grès qui leur sont
associés, et que ce minéralogiste a classés dans son
terrain du grès rouge. Je donnerai plus loin les
raisons qui m’ont engagé à associer ces produits à
la formation de grauwakke.
Des couches, souvent assez considérables en
épaisseur (mais non, divisées en strates), de feldspath
compacte , opaque , terreux et mat, quelquefois
plus b rillant, plus translucide et ayant
1 aspect du petrosilex, se trouvent intercallées
entre les assises de poudingues et de grès; et comme
elles sont moins facilement attaquées par les
éléments que le leger ciment qui unit ensemble
les grains de ces conglomérats, elles résistent plus
longtemps à la décomposition et forment souvent
des eminences au-dessus du terrain qui les environne.
Quelques-unes de ces éminences, telles
que les monts Sidlay , Ochiels et Campsie forment
des chaînes de collines qui sont alongées du
S. O. au N. E ., c est-à-dire parallèlement à la
direction générale des formations et à celle de
leurs propres couches qui est la même. Cette direction
est encore celle qui indique l ’alignement
de ces trois chaînes entr’elles. L ’inclinaison des
couches dans ces collines est généralement comme
celles des terreins environnants, au S. E. Ces
observations me paraissent importantes pour fixer
dès le premier abord la vraie place géologique de
ces roches feldspathiques et des grès qui les renferment.
Je parlerai bientôt de leur composition
et de leurs passages minéralogiques.
D’autres éminences, telles que les coteaux de
Kmnoul et de Moncrief, près de Penh,quoiqu’elles
paroissept isolées, ne s’en rattachent pas moins à