
deux fois elles sont divisées, en trois îles
distinctes.
En parcourant 1 île de Soulh-Uist, je pus.
me convaincre mieux que je ne l’avois fait
jusques alors, de 1 existence de ce grand
courant qui entraîne les eaux du Golfe
des Antilles depuis les cotes de l’Amérique
jusques sur les rivages des Hébrides
et de la Norwege. Les pêcheurs qui habitent
le bord de la mer , recueillent tous les
hivers des graines de plantes américaines
que les flots rejettent sur les sables avec
des débris de varecs et d’algues. On trouve
de ces graines dans toutes les cabanes,
aisément m en procurer quelques
unes ; je rapportai des semences du Doïw
chos urens et du Mimosa scandens ; on
fait usage de ces dernières en guise de
tabatière après en avoir vidé l’intérieur ( i) .
( i)Les échantillons que j ’ai rapportés de ces graines
voyagenses, font partie maintenant de la belle collection
de mon savant collègue Mf. le professeur’
de Candolle qui en a déterminé les espèces. O a
peut voir dans le voyage de Mr. de ïlumboldt les.
détails les plus exacts qu’on aif rassemblés sur ce
remou ou grand courant.
C 23 )
L e Septembre. Après deux jours passés
fort agréablement à Kilbride, nous
quittâmes avec regret l’excellente famille
de qui nous avions éprouvé tant de marques
de la plus attentive hospitalité. Le
temps étoit brumeux et un vent violent
du sud-ouest souffîoit par raffales, cette aire
de vent nous étoit très-favorable pour atteindre
dans la journée l’île de Sk y , où nous
nous rendions. Mr. Macdonald de Boïsdale
ne se confiant qu’à ï,a connoissance qu’il a
du dangereux délroil d’Eriskay, avoit bien
voulu faire préparer son bateau, pour
nous conduire lui-même à travers les rochers
et les bas fonds dont il est rempli. Nous
donnâmes ordre à notre vaisseau de passer
ce détroit et de nous attendre à son issue
orientale.
Une fois sortis du détroit d ’Eriskay et
montés à bord du Lily , nous prîmes
congé de Mr. Macdonald et de son fils,,
nous nous séparâmes aussi avec regret de notre
aimable compagnon de voyage, Mr.
Donald Macdonald qui restoit avec ses parons
à Kilbride. Il étoit midi quand nous,
mîmes à la voile. Nous eûmes bientôt
gagné le large, et ayant le vent en poupe