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crîption incomplette que Mr. Jameson eu
a publié me donnent plus d’envie encore
de la connoître à fond. Mais il étoit impossible
d’y songer. Je devois être convaincu
que la belle saison étoit terminée,
les pluies continuelles de l’automne m’au-
roient entravé dans mes observations, les
tempêtes auroient rendu mon retour sur
la terre ferme dangereux si ce n’est impraticable.
La famille Maclean of Coll avoit
donné le signal du départ, et il ne restoit
dans l ’île que ceux qui vouloient y passer
l ’hiver; d ’ailleurs, oum’annonçoit un voyage
pénible et désagréable jusqu’à Inverness.
I l falloit l’entreprendre avec quelque espérance
de beau temps. Il m’eu falloit aussi
pour la longue route d’Inverness à Edimbourg
où je devois être fendu au milieu
d ’Octobre.
Plongé dans ces réflexions, j ’arrivai au
milieu de l’obscurité la plus profonde ,
à une petite maison isolée au bord de la
mer, qu’on me dit être l’auberge de Scon-
ser. J’y trouvai un bon feu, une chambre
fort propre, un hôte prévenant et un
bon souper. J’appris que c’étoit une maison
de poste bâtie par Lord Macdonald,
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qui possède la partie orientale de S k y ,
comme Mr. Macleod de Maeleod la portion
occidentale. Les communications avec
la terre ferme sont plus régulières dans
cette île que dans les autres, aussi y a-1-on
établi des maisonsde poste qui sont d’assez
bonnes auberges.
C H A P I T R E V IL
Départ des Hébrides ; de Sky à
1-j
L é 27 Septembre. L ’auberge de Sconscr
est située vis-à-vis de la longue île de
Raza qui est séparée de Sky par un détroit
d ’une iieue de large. Je pouvois distinguer
aisément à cette distance la maison qu’ha-
bite Mr. Macleod de Raza, propriétaire
de lile. Je ne sais si eest une illusion
mais je crus apercevoir quelques arbres
autour de cette habitation. Mon hôte, prévenu
par le guide de Tahsker de mon in-
•tention de me rendre sur la terre fi rme,
avoit fait préparer un petit bateau de pèche
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