
parce qu’ils sont Composés des mêmes élémens.
Cependant je me demande encore si ces filons ne
seroient pas mieux placés dans la cathégorie des
autres filons de granit dont nous parlerons plus
tard ; mais comme , au moins pour les filons granitiques
dans le gneiss , il y a une chance qu’ils
puissent être contemporains du gneiss, j’ai dû les
signaler ici.
On a cru aussi remarquer des couches de granit
intercalées dans le gneiss , et placées parallèlement
à ses couches’, telles sont celles de Glen-
Strath-Farar, décrites par Mr. Jameson , et dans
lesquelles se trouve le fer carburé (graphité). Mais
ces masses qui rarement s’étendent à une grande
distance sont-elles réellement des couches ? Parmi
les nombreuses illusions auxquelles est exposé le
géologue qui étudie la stratification sur des escarpements
de rochers, i l en est une qui lui fait
confondre aisément un filon avec une couche intercalée.
Lorsque dans une niasse quelconque
stratifiée ou divisée par tranches parallèles entre
elles, il se trouve un filon d’une longueur un peu
considérable qui coupe ces strates, ce filon , vu
sur la face escarpée d’une montagne ou d’une falaise
, paroitra une couche intercallée et parallèle
aux strates de la masse , toutes les fois que
le plan formé par la surface escarpée du rocher
passera par une ligne déjà commune au plan du
filon et à celui de la couche ou des couches coupées
par celui-ci. O r , comme le gneiss est partout
traversé par des filons granitiques, courant dànA
toutes les directions , il est fort à présumer qu’il
s’en rencontre quelquefois qui offrent les conditions
requises pour produire une. semblable i llusion.
Je n’ai fait ici mention de ce doute que
par l ’importance que j’attacbe à distinguer soigneusement
les vraies couches intercalées et subordonnées
qui appartiennent à la formation
dans laquelle elles se trouvent, d’avec les filons
qui lu i sont étrangers. Le seul district dans la
formation de gneiss , qui ait jusqu’à présent offert
des filons métallifères est celui de Strontian. Je
renvoie au tableau synoptique placé à la fin de
ce volume , pour ce qui regarde les substances
métalliques , les minéraux simples et les roches
qui les-renferment: quant aux localités particulières
, elles sont suffisamment détaillées dans
l ’ojivrage de Mr. Boué , pour en rendre i ’cnumération
inutile»
Je n’ai point parlé dans cet article de ces couches
de calcaire coqüillé que Mr. Maccullocîi a
observées alternant avec des couches de gneiss ,
près de Loch Eribol , à l ’extrémité septentrionale
de l ’Ecosse»
M ais ce fait, unique jusqu’à présent, offre une
anomalie si frappante avec tout ce qui a été observé
ailleurs, que je crois devoir suspendre entièrement
mon opinion à cet égard. Je remarquerai
cependant qu’une semblable observation