
des masses de basalte proprement dît. Enfin les deuit
principaux districts des Hébrides, ceux d cM u ll,
et de Sky ne présentent gueres que de grandes
masses de basalte a feldspath compacte , de basalte
amygdaloïdal, de vvakkes basaltiques , avec,
une petite quantité d’obsidiennes , de porphyres
et de diabase. Ainsi pour composer une série
min é ra logique , telle que nous l ’avons indiquée
plus h a u t , i l faut en chercher les membres divers
dans des lo ca lité s , souvent fort eloignees ,
et dans des groupes tout-à-fait distincts et indépendants
, en rapprochant ainsi ce que la
nature avoit séparé et a’/oit destiné à ne point
s’unir.
V o ic i quels sont les principaux caractères géologiques
de la formation trapéenne. L es masses
de cette nature coupent toujours la stratification
du sol qui les renferme , et lorsqu’elles olfrent
l ’apparence de couches intercalées ou parallèles,
ce n ’est jamais que dans un espace tre s -co u r t,
ainsi que Mr. Macculloch l’a démontré pour les
basaltes des Hébrides, et que je l’ai observé moi-
même dans les masses de diabase des bords du
golfe de F o r th et dans les porphyres d’Arran.
Mr. Boué confirme cette observation en remarquant
que dans le terrein houille r d E dimb ou rg ,
on peut retrouver des séries de couches h o u illères
q u i , à des distances considérables, se re présentent
dans le même o rd re , et comme étant
Xsl continuation les unes des autres, mais que
brasses de diabase (qu’il regarde comme des couches
intercalées), ne s’y retrouvent plus dans le
même arrangement et en contact avec les mêmes
Couches. Je serois fort porté à conclure de là que
cette fausse apparence que présentent souvent les
masses trapéennes, provient d’une illusion qui
fait souvent prendre pour une couche intercalé
e ou superposée, un filon vu dans une certaine
direction.
Les changements de nature et les perturbations
qu’ont éprouvées les couches en contact
avec les masses et les filons trapéens, ont été suffisamment
dévelopés dans l ’ouvrage pour nous
arrêter ici. 11 me suffira de dire que les
écrits de Mr. Macculloch en olfrent une foule
de nouveaux exemp le s, mais quoique ce fait soit
très-général, il n’est cependant pas constant, car
j ’ai vu que lqu e fois, quoique rarement il est vrai,
les couches voisines d’une masse trapéenne n’offrir
aucune altération ; le même cas s’est présenté
à Mr. M a c cu llo ch , mais d’après la rareté
de ces cas la je dois les considérer ave
ce savant geologue comme des exceptions à une
regie générale. Cependant je ne saurois étendre
aussi loin que lui l ’influence de la proximité
d une masse trapeenne , car je ne l ’ai jamais vu
s’exercer à une distance de plus de deux pieds,
et rien dans mes observations ne m’autorise à