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épi’ouvé les embouchures des rivières Lossîô
et Findhorn ; changements que constatent,
non - seulement la disposition actuelle du
s o l, mais encore plusieurs documents historiques.
Mais rien n’est plus frappant et plus redoutable
que cet envahissement progressif
des sables sur les terrains cultivés des plaines
voisines, envahissement qui a lieu sur toutes
les côtes bordées de dunes; La plaine du
Morayshire a éprouvé ce fléau et ert est
toujours plus menacée ; on y a vu les collines
de sable s’avancer dans l’intérieur du
pays et ensevelir des champs, des arbres »
des maisons mêmes. Le château de Culbin,
qui existoit jadis à l’embouchure de la Findhorn
et sur la rive orientale de l’étang où
se verse cette rivière , a été entièrement
recouvert par les sables , à la fin du 17.“ *
siècle. On a remarqué que depuis longtemps
les dunes s’avancent de l’ouest vers
l ’est, cette portion des côtes étant surtout
exposée au vent d’ouest; on a observé encore
que le sable est transporté par les vents
tout au travers de l’étang de Findhorn. On
ne peut que s’alarmer en voyant ainsi se
rétrécir l ’étroite embouchure par où cet
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étang communique avec la mer ; si la barre
qui doit nécessairement se former venoit à
s’accroître au point de boucher ce passage,
les eaux accumulées dans l’étang reflue-
roient sur les villages et les campagnes qui
le bordent, et la ville de Findhorn éprou-
veroit une seconde fois l’affreuse calamité
dont elle fut atteinte il y a un siècle.
Les habitants trompés sur la cause d’un si
redoutable phénomène , ne font rien de ce
qui seroit nécessaire pour en arrêter les
funestes effets. Ils regardent ces amas de
sable comme produits par des débordements
extraordinaires de la m e r , et par
des bouleversements rares et accidentels
du sol. A l’appui de cette opinion ils
citent les anciennes chroniques du pays,
qui de temps - à autre font mention de
semblables calamités , et ils s’appuient
en particulier sur les histoires de Fordun ,
de Boëtheetde Buchanan qui parlent d’inondations
et de dévastations opérées par les
Sables, sur les côtes d’Ecosse, h l’époque de
la mort du Boi Malcoim Canmore , c est-à-
dire en 1097, à peu près dans le même
temps où se fit en Angleterre l’irruption
des sables de Goodwin à l'embouchure de