
gaëlics, tant de ceux qui avoient été publiés
par Macpherson, que d autres relatifs aux
mêmes événements et aux mêmes personnages,
et à cet égard, il étoit prescrit d’examiner
avec soin ceux qui réciloient ces
poëmes pour savoir comment ils les avoient
appris. 3.° Le nom des personnes de qui
Macpherson avoit reçu les originaux des
poëmes quil a publiés, la manière dont ces
originaux lui avoient été communiqués, et
celle dont il les avoit mis par écrit. 4.0 On
demandoit que la traduction de Macpherson
fut montrée à ceux qui lui avoient communiqué
des poëmes, afin qu’on pût savoir
deux si elle étoit exacte et littérale, et en
cas quelle ne le fût pas, en quoi consistoient
les différences. Enfin ajoutoit la commission,
les personnes chargées de ces recherches devront
écrire les réponses avec la plus grande
impartialité et la plus grande précision,
comme si c etoit une question judiciaire et
une preuve légale à établir.
Le résultat des informations obtenues
forme la matière du rapport auquel est joint
un appendix considérable , contenant d’abord
les principaux témoignages en due
fox me et revetus de la signature des juges d&
( )
paix de l’endroit, puis les échantillons des
poëmes que la commission a puisés dans des
manuscrits tant anciens que nouveaux, soit
qu’ils eussent ou non été déjà publiés ; ensuite,
des lettres de Macpherson à un ministre
de la Haute-Ecosse auquel il demandoit
des manuscrits , en l’assûrant qu’il s’en
étoit déjà procuré un bon nombre, et qu’il
avoil été assezheureux pour trouver un poëme
sur Fingal, à peu près complet et véritablement
épique. Ces lettres datées des années
1760 et 1761 sont par conséquent antérieures
à la publication du poëme de Fingal. L ’ap-?
pendix renferme encore des fragments de
poésie anglaise composés par Macpherson
dans sa jeunesse, et qui peuvent donner une
idée du genre de talent de cet auteur lorsqu’il
travailloit de son propre fonds.
On y trouve aussi un nombre considérable
de lettres écrites au président de la commission
en réponse aux questions proposées ;
parmi celles-ci, on en remarque de fort intéressantes
des savants Blair, Fergusson,
Carlisle et Home qui racontent la manière
dont Macpherson fut conduit à traduire les
poésies gaéliques et à les publier, ainsi que
des lettres de quelques ecclésiastiques res