
ont été parcourues et étudiées p et même dans
celles qui avoient été le plus souvent visitées,
de nouveaux faits se sont offerts aux observateurs
: l’accroissement rapide des villes a nécessité
l’ouverture de nouvelles carrières’, le tracé
de nouvelles routes , l’exploitation de nouvelles
mines , ont mis au jour bien des phénomènes
géologiques et des richesses minéralogiques qui,
dans un pays ou dans un temps moins prospère ,
auroient pu rester complètement enfouis dans le
sein de la terre , sans profit pour la science.
Le zèle pour 1 étude, alimenté peut-être par
cet esprit de controverse scientifique qui a déjà
produit de si heureux fruits en Ecosse , en faisant
jaillir d’une discussion sans cesse renaissante
des traits de lumière qui ont à plusieurs reprises
éclairé la science | ce zèle a multiplié les observateurs
, et il ne s’est pas passé d’année sans que
quelque géologue de l’une ou de l’autre secte
n’ait entrepris des courses dans quelque partie de
l’Écosse , et n’ait publié ses observations.
Et d’ abord, parmi les neptuniens, Mr. Jame-
son , le chef de cette école, a parcouru et décrit
plusieurs parties encore peu connues de la chaîne
des Grampiens, en particulier les cotes du Nord-
Ouest et du Nord-Est de l’Écosse. 11 a aussi
revu avec plus de soin et de détails certaines portions
du bassin du Forth et des environs dÉ-
dimbourg. Mr. Macknight a étudié et fait connoître
la composition géologique de la plus
haute montagne de la Grande-Bretagne , le Ben-
Névis, ainsi que de la vallée nommée Glen-Croe.
Mr. Imrie a décrit quelques portions de la côte
occidentale de l’Ecosse , les collines trapéennes
de Campsie et l’intéressante vallée de North-Esk :
Mr. Flemming quelques-unes des îles Schetland,
et la côte orientale de l’Ecosse, entre Montrose
et Arberbrothick ; Mr. Mackenzie , les collines
de Pentland, de Tinto et d’Ochiel. Enfin tout
récemment, Mr. Hibbert vient de donner un
précis plein d’intérêt sur la stratification des îles
Schetland. Il est bon d’observer que ces savants
géologues ont adopté le nouveau système que
Mr. Jameson a cru devoir substituer à la théorie
de Werner, depuis que , frappé enfin par l’évidence
d’un grand nombre de faits inexplicables
par cette théorie, il a abandonné les parties les
plus marquantes du système de Freyberg pour
en mieux défendre le principe fondamental.
Ainsi l’école d’Edimbourg a cessé d’ètre werné-
ricnne pour être plus que jamais neptunienne.
Nous verrons plus tard si la doctrine de Mr. Ja-
meson a , avantageusement pour la science ,
hérité de la faveur qu’avoit jadis celle de son illustre
maître, si elle rend bien raison des phénomènes
observés, et si enfin elle est de nature
à favoriser les progrès de la géognosie.
D’un autre côté les Huttoniens ont de nouveau