
puis longtemps érigée en l o i , d’après les observations
les plus étendues et les plus exactes.
Lorsqu’Hutlon a proclamé en principe que les
conglomérats et les débris organiques fossiles
peuvent se trouver également dans les terrains
les plus anciens , comme dans les plus récents,
faut-il s’étonner qu’un partisan de sa doctrine
cède facilement à des apparences qui pour tout
autre que pour un huttonien , sont en opposition
avec toutes les vérités reconnues, et qui mé-
riteroient par conséquent d ’être soigneusement
examinées dans le but de découvrir si ces phénomènes
sont bien en effet ce qu’ils paroissent,
e t si l ’admission de quelque cause d’illu s io n , ou
de quelqu’accident local ne les expliqueroit pas
d ’une manière satisfaisante ?
C ’est encore à l ’attachement de Mr. Maccul-
lo ch à la théorie huttonîenne qu’on doit attribuer
le manque de précision qui se fait
remarquer dans sa nomenclature et dans ses
descriptions minéralogiques des roches. Avec
c e la , et dans tout ce qui ne tient pas aux idées
systématiques particulières à Fauteur , ce livre
est encore l ’ouvrage le plus marquant qui ait
paru sur la géologie des Hébrides : il assigne à
son auteur un rang élevé parmi les observateurs
de la nature , et mérite bien la grande -réputation
dont il jouit en Angleterre.
Avant de terminer cet exposé des géologues
qui ont écrit sur l ’E co s se , et dont les observations
ont servi de base à la notice qui va suivre,
je dois encore parler d’une description géologique
de ce p a y s , qui vient d’être p ub liée i l y
a quelques mois à P a r is , par Mr. Boué , jeune
naturaliste ple in de mérite et de zèle , élève d e
Mr. Jameson. Pendant un séjour de quelques
années dans cette c o n t r é e , i l en a parcouru plusieurs
des portions les plus intéressantes. 11 est à
regretter que dans son ouvrage il ait tellement
entremêlé ce qui est le résultat de ses propres
observations, avec c e qu’il a puisé à des sources
étrangères , qu’il devient difficile à ceux qui n ’ont
pas fait du sujet une étude p ré lim in a ire , d’assigner
à l ’auteur toute la part qui lu i revient dans
cette grande masse d’observations, part qui , je
, puis le d ir e , est très-considérable. Mais Mr. Boué
a voulu donner une description générale et détaillée
de la structure géologique de l ’Ecosse , et
i l a recouru à toutes les données qu’il a pu recue
illir. O n ne sauroït à cet égard trop loue r
la scrupuleuse exactitude avec laquelle il a cité,
les observations de ceux dont i l n ’admettoit
pas les idées , en particulier celles de M r .
Macculloch. Mais ses scrupules m ême s, les nombreux
détails, les discussions qu’une pareille marche
nécessitoit, ont peut-être un peu trop ôté à
son ouvrage cette u n i t é , cette brièveté qui sont
nécessaires pour la facile intelligence d’un p a r e il
ouvrage.