
tThommes. Les efforts qui furent faits pour
procurer des ressources à ceux qui avoient
été renvoyés ne furent pas assez suivis , ils
furent rarement complets , et souvent les.
plans adoptés pour leur offrir des moyens
de subsistance étoieïlt défectueux. Aussi
lorsque la guerre n’y meltoit point d’obstacles
, l’émigration continuoit et elle alla
même en croissant d’année en année. Des
symptômes de dépopulation répandirent l’effroi
parmi ceux qui s’intéressoient aux
montagnes de l ’Ecosse.
Plusieurs auteurs écrivirent sur cet oVjet,
Une respectable association , la Société des
montagnes ( Highland society ) prit ces
fâcheuses circonstances en sérieuse considération
, et s’occupa activement à cher-
cher des ressources dans la Haute-Ecosse
même , pour ceux qui se disposoient à
éraigrer.
On réclama l’intervention du pouvoir législatif,
afin qu’il s’opposât à l'émigration,
et ce qu’il y a de plus remarquable, c’est que
ces mêmes propriétaires qui étoient la cause
du mal et qui seuls pouvoient y apporter
un remède efficace , furent ceux qui de-
mandèrent avec le plus d’instances au Gouvernement
de ne pas permettre aux émigrants
de s’embarquer, persuadés comme
ils l’étoient sans doute qu’une telle émi-
gralion était fâcheuse pour le pays , et peut-
être aussi poursuivis par leur conscience et
par l’idée qu’on leur imputeroit avec raison
l’expatriation de tant de braves gens. Mais
que pouvoit la législation ? elle ne pouvoit
forcer les propriétaires à disposer de leurs
domaines contre leurs convenances , elle
ne de voit pas davantage enfreindre le droit
de chaque habitant d’un pays libre de se
transporter dans le lieu qui lui paroît le
le plus propre au développement de son
industrie, Elle essaya donc de retenir volontairement
chez eux , ceux qui pensoient
à émigrer , en leur offrant O * des ressources
lucratives dans leur p a y s , et ce fut en
grande partie pour ce but que fut entrepris
le canal Calédonien, qui employa en
effet un nombre considérable d’ouvriers.
Le parlement décréta aussi la confection de
nouvelles roules. Mais ces travaux , quelque
considérables qu’ds fussent, n’étoient
pas suffisants pour le grand nombre d’hommes
qui auroient eu besoin d’ouvrage ;
d’ailleurs , il y en eut bien , qui sentant