
ness par exemple , bassin compris entre la formation
de gneiss et celle de schiste m ic a c é , pour
ne pas parler d’une multitude de bassins de grès
ro u g e , tant en Angleterre que sur le continent,
également dénués de couches feldspatbiques
semblables.
4.° Enfin la présence de pareils produits dans
d’autres localités au milieu de couches de grauwakke.
Ainsi j’ai observé près d’Exeter dans le
Devonsbire au milieu d’une formation de grau-
Wakke, des couches considérables de feldspath
compacte quelquefois p o rph y r iq u e , et d’amygda-
loïdes fort semblables à celles de l ’Ecosse. L es
poudingues de transition et les grauWakkes de nos
Alpes sont accompagnées de grandes masses de
petrosilex passant souvent au hornfels (leptinite)
comme on peut le voir à Pissevache entre Mar-
tigny et St. Maurice. Mr. de Saussure a trouvé
à Valorsine dans ce même terrain, une roche fe ld-
spathique dont la ressemblance avec les trachites
du P u y de Dome le frappa et l ’étonna (Vo y. d. 1.
Alpes. § 728). Mr. d’Aubuisson cite une couche
de feldspath compacte observée par lu i dans u n
schiste de transition à Poullaouen en Bretagne,
(T r a ité de Geog. T . 2. p. 2 1 1 ) . Mais rien n ’est
plus remarquable à cet égard que de voir ces
mêmes feldspaths te r r e u x , p o rph y r iq u e s , ayant
souvent l ’aspect d’une brèche et associés à des
amygdaloïdes et à des diabases de transition, re paraître
en Angleterre dans les montagnes de transition
du Cumberland et du W e s lm o re lan d , qui
font partie de la même chaîne que les montagnes
du midi de 1 Ecosse et n ’en sont que la continuation.
D ’après ces considérations je me crois done
autorisé à conclure que ces roches appartienn
e n t , comme couches subordonnées, à la for mation
de grauwakke et à ses poudingues, et que
celles qui se voyent encore éparses au m ilieu du
bassin dont le fond est rempli de grès r o u g e , y
sont comme des témoins qui attestent l ’ancien n iveau
du sol avant l ’excavation dubassin qu’ellescom-
b lo ien t autrefois 5 qu’enfin elles s’enfoncent sous
les couches du gres rouge et que c e lu i-c i recouvre
les portions les plus basses des montagnes qui
en sont formées. Je placerai provisoirement à la
suite de la formation de g rauw a k k e , une formation
de poudingues décrits par M. Jameson , comme
composés de fragments anguleux et arrondis de
roches p r im itiv e s , réunis par un ciment granitique.
Ces poudingues occupent la base des montagnes
autour du L o ch N e s s , entre le gneiss et le
schiste micacé. Jusqu’à ce.que des détails plus circonstanciés
, sur le gissemenl de ces poudingues
et sur leurs rapports avec les terrains environnants
ayent été don nés, je crois devoir considérer cette
formation comme purement locale et accidentelle.
Nous passons maintenant aux formations se»,
eondaires.