
grandes actions se passent en Irlande, mais
de plus, il est souvent question d’un être
suprême: et du culte que lui rendent ces
héros.
Les Irlandais possèdent aussi des poëmes
relatifs a la conversion d’Ossian au christianisme
par St.-Patrick , poëmes fort analogues
a la Prière d’Ossian que Mr. Hill
a trouvée en Ecosse. Ils ont aussi sur le
même sujet quelques poëmes burlesques
d’un style vulgaire et d’un mauvais ton,
lesquels, ainsi que les parodies des hauts faits
et des a inours des Fingahens , paroissent
n avoir été destinés qu’à l’amusement du
bas peuple.
La querelle sur les poésies d’Ossian qui
s’étoit long-temps assoupie , reprit encore ,
il y a peu d’années, une nouvelle vie par
la publication de 1 Histoire d’Ecosse de
Mr. Lamg. Ce savant historien ajoute au
second volume de son ouvrage, une dissertation
sur 1 authenticité des poëmes d’Os—
sian, qui peut etre considérée comme le
recueil le plus complet des arguments contre
Macpherson. Mr. Laing est né dans les îles
Orcades, pays q u i, par ses moeurs et sou
langage > appartient à la Basse-Ecosse. Le
C 37 5- )
Gaëlic n ’est donc point la langue maternelle
de l’auteur; il ne paroît pas connoîlre
cette langue , au grand détriment de
quelques-unes de ses objections. À l’exception
de cette connoissance, qui pourtant
paroîlroit essentielle à celui cjui dirige
publiquement une attaque aussi grave
contre des littérateurs estimés , Mr. Laing
possède une érudition assez vaste , il a des
notions assez étendues sur l'histoire de son
pays, pour rendre sa dissertation intéressante.
Mais il pousse 1111 peu loin ses prétentions
, lorsqu’il se fait fort de prouver
que Macpherson est un des plus grands,
imposteurs littéraires des temps modernes;
que son ouvrage est complètement apocryphe
, et que lors même qu’il existe encore
en Irlande de grossières ballades relatives
à Ossian ou aux F\ ing&aîiens, Macpherson
ne s’en est servi que pour y prendre
quelques noms qu’il a adaptés comme il a
pu à ses propres compositions. Pour conserver
le rôle impartial d’historien, nous
allons offrir, si non le détail, du moins la
substance des nombreux arguments présentés
par Mr. L a in g , en ne conservant
que ceux qui attaquent directement l’au