
C’esj: ainsi qu’il V a dans le Strath Fillan
Un puit nommé St.-Fillan , qui a , disent-
ils , la vertu de guérir de plusieurs maladies
ceux qui s’y plongent ; on y conduit les
lunatiques : ceux-ci déposent leurs vêtemens.
sur un monceau de pierres , autour duquel
on fait une procession dans le sens du cours,
du soleil, après quoi on plonge trois fois le
malade dans le puit, on l'attache ensuite
dans une chapelle où on le laisse toute la
nuit. Si le lendemain on trouve qu’il s ’est dégagé
de ses liens , le saint passe pour lui être
propice ; si non sa guérison reste douteuse ;
mais il arrive le plus souvent que la mort
termine ses souffrances à la suite d ’utn traitement
aussPiJ danOgereux.
Chez les Gaëls. comme çhez les Hébreux ,
une femme après être accouchée étoit considérée
comme impure jusqu’à ce qu’elle eût
fait en cérémonie plusieurs fois le tour de
l’église. De même , les Highlanders faispient
passer trois fois un enfant nouveau-né au
travers du ièu de la cheminée, ainsi que
les Israélites, pour purifier les enfaps, les
faisaient passer à travers le feu sur l’autel de
Molpch. Ils croypient aux mauvais génies,
çt pour se délivrer de leur pouvoir, ils employoïent
toutes sortes de charmes et de ta-»
lismans. Un des plus efficaces, selon eux,
étoit un cercle formé d’une baguette de chêne
dont ils ceignoient leur corps. C ’éloit évidemment
, ainsi que l’phserve Pennant, un
reste de la religion des Druides , et de la vénération
qu’avaient ces prêtres pour le chêne
qu’ils regardaient comme un arbre sacré. Ils
se servoient aussi d’un cercle de guy pour
se préserver d’acçidens. et de maux. Des pratiques
analogues se retrouvent encore dans
la Basse-Bretagne , et dans quelques autres
provinces de France qui ont été jadis habitées
par les Druides, M. Camhry, dans son
Traité des Monumens Celtiques , nous apprend
que le peuple suspend des offrandes
aux branches des vieux chênes , et qu’il
croit que, faute de prêtres, on peut se confesser
au pied de cet arbre « C ’est encore,
» dit-il, par une suite du même culte qu’on
» vôyoit dans la Bretagne, avant la révolu-
» tion, des solitaires vivre dans les forêts de
» chênes, comme les Druides ; comme eux
» ces solitaires étoient vêtus de blanc, por-
» toient une longue barbe , des sandales et
» une ceinture, marchoieqt pieds nus > et
» s'occupaient comme eux de chercher et