
les images, la rapidité d’Ossian, et l’on v
retrouve évidemment l’original de plusieurs
morceaux du poëme de Fingal , tels que
celui ou 1 011 voit les chefs Fnigaliens choisir
dans 1 armée ennemie les guerriers qu’ils
veulent combattre (Fingal , liv. 4, p. 86. ) (1)
la description de 1 étendard de Fingal et de
ceux des autres chefs ( Fin. ibid, p. 8 6 .) ,
le combat de Fingal et de Swaran ( Fin.:
hv. 5 , p. 94. ) Car ici le roi de Norvège
Magnus est le même que le Swaran de
Macpherson , également roi de Lochlin.
Enfin , le pardon que Fingal accorde au
roi qu il vient de vaincre (Fin. liv. 6, p. r 16. )
En comparant ces morceaux dans Hili
et>dans Macpherson, on voit tout de suite
que ce 11e sont pas seulement les mêmes
idées en général, mais les mêmes phrases
et presque toujours les mêmes expressions,
comme si les passages de Macpherson étoient
la traduction littérale de ceux de l’Ossian
agus an Clerich. O11 remarquera cependant
que I ordre clans lequel se succèdent les
différentes circonstances du combat, n’est
(1) Les citations de pages se rapportent à la traduction
française de Letourneur. Ossian fils de Fin-
gai , Paris chez Dentu 1810.
( 56g ) f
pas le même dans Macpherson et dans
H ill, et que tel événement antérieur à un
aulre dans celui-ci , se trouve postérieur
dans celui-là. On observera aussi que ce
combat , qui'dans Hill fait le sujet cî’un
petit poëme suivi, se trouve, dans le poëme
de Fingal, partagé et réparti dans trois différents
chants, et que le héros, qui dans
H ill porte le ’nom de Magnus, paroît dans
Ossian sous celui de Swaran. On remarquera
de plus qu’outre le titre et les six
premières stances, on rencontre encore,
dans Ossian et le Chantre, quelques vers,
et même une ou deux stances entières qui
sont également étrangères au style et au
sujet du récit ; telle est en particulier la
stance qui précède la description du combat,
et qui n’a aucun rapport à ce récit, puisqu’il
y est question d’une maison où l’on
trouvoit jour et nuit de la musique et du
bon vin. Ce sont là évidemment des interpolations
du récitateur qui, ne sachant pas
lire et n’ayant appris ces chants que par
tradition orale, peut aisément, s’il manque
de mémoire et d’intelligence , mêler des
morceaux de différents poëmes, lorsqu’ils
ont quelque rapport dans la coupe et la
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