
qui comprend toutes les montagnes des Comtés
de Ross, S u th e r lan d , et Caithness s’abalsse tou t-
à-coup à la pointe la plus septentrionale de 1»
ter re ferme.
Ces trois chaînons par leu r terminaison forment
•sur la côte orientale les trois proéminences en
échelon qu’o a y remarque, et l ’intervalle qui existe
entr’eux répond aux deux grandes échancrures
q u e nous avons signalées.
L e s vallées , envisagées relativement à la ligne
du partage des e a u x , sont en général dirigées
plus ou moins perpendiculairement à cette ligne.
Mais en les considérant dans leur position par
rapport à l ’axe physique ou minéralogique, ce lu i
q u i court du sud-ouest au n o rd -e s t, on remarquera
que les plus grandes vallées sont longitudinales
, c ’est-à-dire , parallèles à cet axe , telles-
sont celles d e là T w e e d , d u F o r th , de la C ly d e ,
du Sp ey , ou Strathspey ( car en écossais le mot
strdlh désigne une longue vallée peu in c lin é e ,
tandis q ue le mot glen indique un rapide ravin
e t une gorge étroite en forme d’entonnoir ) ;
enfin la longue vallée du canal calédonien. I l
n ’y a que peu ou point de vallées transversales
proprement dites , c’e s t-à -d ire , perpendiculaires
à l ’axe > de la ch a în e , qui aient une certaine
étendue ; mais en revanche la plupart des vallées
et des vallons coupent la chaîne dans une
direction oblique. Plusieurs de ces vallées off
r e n t , sur leurs flancs ou berges , à une éléva«
tion considérable au-dessus de leu r fond a c tu e l,
des traces de plateaux , probablement les reste*
de leur ancien fond. Nulle part ce p h énom ène
n ’est plus remarquable que dans le G le n -R o y ,
au midi du .Loch L o c h y , dans le comté a In -
verness. L à trois plateaux ou terrasses, parfaitement
horizontales , s’élèvent à des hauteurs correspondantes
sur les deux lianes opposes de ce
vallon , e t , par leu r régularité et leu r sym é tr ie ,
on t été long-temps prises p ou r u n ouvrage
de l ’a r t , et attribuées aux F in g a n e n s . comme
des routes pour chasser le g ib ie r } on ¿es nomme
encore the parallel roads o f Glen ddoy. Mais a
présent on paroît d;accord à les considérer comme
les indices d’un ancien lac dont le fond o f roi ; trois
différents niveaux, lac qui n’existe plus mainte? ant.
L e s vallées écossaises , et principalement les plus
allongées , p ré sen ten t, comme celles c 3 toutes
les régions montueuses, des bassins successifs ou
des renflements , séparés les uns des autres par
des étranglements dans lesquels les deux flancs
de la vallée se rap p ro ch en t, de manière à ne
laisser qu’à peine le passage nécessaire à la r ivière
, tels s o n t , par exemple , les Trosachs ,
près du L o ch Kathrin , le défilé de K illy c ran k ie ,
a u midi de Blair A th o l , etc. L a plupart de ces
bassins sont vides ; plusieurs cependant renferm
en t encore ces beaux lacs qui fonnen t un des