
employées dans cet ouvrage, par la forme
des caractères et le genre particulier des
lettres initiales, comparés avec les échantillons
des écritures de différents siècles,
donnés par Mabillon et - Astle , les antiquaires
écossais ont jugé qu’il devoit avoir
été écrit dans le milieu du 8." siècle ( i ) .
D’autres manuscrits contiennent un traité
d’anatomie extrait de Galien, un commentaire
en gaëlic sur le Scola soïemitana,
ouvrage en vers latins, composé par l ’Ecole
de Salerne pour le duc Robert de Normandie
, fils de Guillaume le Conquérant, des
ouvrages en vers et en prose relatifs à Fingal
et à ses héros, des poëmes d’Ossian et d’autres
Bardes plus_ modernes. Il y a un de ces
manuscrits du neuvième ou dixième siècle qui
est fort remarquable en ce qu’il contient des
fragments curieux de l’histoire ancienne,
grecque et romaine, et des observations
sur les arts, les coutumes, les armes et les
(1) On peut voir des fa c simile de l ’écriture de
ces divers manuscrits, ainsi que de savantes dissertations
sur l ’époque à laquelle ils appartiennent clansr
l ’intéressant ouvrage intitulé : Report o f the Com-
mittee o f the Highland society o f Scotiand res-
pecting Ossian. Edinburgh, i 8o5.
k
( f l g )
superstitions des Ecossais du temps de l’auteur.
Celui-ci est inconnu, et l’ouvrage pa-
roît avoir été composé entre le cinquième et
le huitième siècle. Un des chapitres de cette
histoire est intitulé : l’Expédition de César
en Bretagne. La traduction et la publication
d’un pareil ouvrage seroit sûrement d ’un
très-grand intérêt et devroit exciter la curiosité
des antiquaires. Tous ces manuscrits
dont les uns sont des huitième , dixième,
quinzième et jusqu’au dix-huitième siècle ’
sont tous, à l’exception d’un seul, écrits en
caractères gaëlics; cette écriture paroît n ’avoir
été abandonnée que dans le milieu du siècle
passé. La lecture de ces anciens ouvrages
nous afteste que la langue gaélique, depuis
les temps les plus reculés jusqu’à nos jours,
n a pas matériellement changé , et a conservé
d une manière étonnante son antique
forme, ses locutions, et même son orthographe.
On a trouvé des actes et des conventions,
écrits en gaëlic, qui ont prouvé
qu’au moins jusqu’au milieu du 17.“ " siècle
celte langue éloit encore usitée dans les
transactions légales. Enfin une pareille collection
d antiques manuscrits a montré qu’à
une certaine époque du moyen âge ce
Tome III, '