
l ’Océan , soit dans la mer Germanique. En
effet sur le versant oriental s’ouvrent une
multitude de grands bassins dans lesquels coulent
des rivières considérables, alimentées par les affluents
d’une foule de glens et de v a llé e s , ' tels
que les bassins de D o rn o ch , de C rom a rty , du
B e a u ly , de la Ness , de la Findhorn , dü. Spey,
du Don , de la D e e , de la Tw e e d et ceux bien
plus grands encore du T a y et du Forthy tandis que
le versant occidental n’a qu’un seul grand bassin
dans sa partie m é ridion ale , savoir celui de la
C lyde , et deux moyens, à-peu-près au milieu de
la chaîne des Monts Grampiens ceux de la Spean
e t de l ’Awe. Par tout ailleurs ce ne sont que
de courts torrents qui se précipitent le long des
glens rapides, dans la mer qui occupe , en
forme de golfes étroits , le fond de ces vallons
ressérés entre de hautes sommités.
J’ai dit que le faîte ou la ligne du partage
des eaux se tenoit en général hors du groupe
des plus hautes sommités et cependant cette
ligne passe au midi sur le mont H a r tfe ll, point
culminant de la chaîne méridionale élevé de 52»
toises au-dessus de la m e r , et après s’être abaissée
presqu’à son niveau, se relève to u t - à - c o u p
à l ’entrée des monts Grampiens, sur le Ben
L om o n d , à 5x2 toises, pour continuer ensuite
jusqu’à la partie septentrionale de l ’î le , en montant
et descendant successivement à un niveau
qui paroît constamment inférieur. Mais les plus
hautes cimes de l ’Ecosse se trouvent sur l ’un
ou l ’autre des versants et surtout sur le versant
oriental 5 car 1 o c c id en ta l, malgré qu’on y trouve
la plus haute montagne des îles Britanniques le
Ben Nevis (1), n ’offre guères que les monts Crua-
chan (2) et quelques sommités dans le district d’As-
synt qui dépassent la hauteur moyenne des montagnes
de la chaîne des G ram piens, tandis q u ’au
contraire sur le versant oriental les montagnes
de Ben M o r e , Ben L aw e r s , Schehallien , Ben
I g lo e , Cairngorum et une multitude d’autres,
sans atteindre tout-à-fait à la hauteur de Ben
INevîs, s’élèvent entre 58o et 670 toises de hauteur.
Avant de quitter le sujet du faite hydrographique
de la ch a în e , il convient d’indiquer le
plateau de Drumochter, plateau le plus élevé de
1 Ecosse, d où, à 23o toises de hauteur absolue, partent
quatre grandes rivières pour se diriger l ’une
au nord-est, la seconde au sud-ouest, la troisième
à 1 e s t , la quatrième enfin au sud-est. Les sommités
supérieures des bassins de ces quatre rivières
le S p e y , la D e e , le T a y et la S p e an , forment
par leu r réunion le haut et sauvage plateau
de Drumochter. L a ligne de partage des eaux,
après la v o ir traversé, ne tarde pas à retomber
jusqu’à 14 toises seulement de hauteur absolue.