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L ’autre manuscrit appartenoit jadis à Jaques
Mac Grégor, doyen de Lismore; les dates qu’il
porté prouvent qu’il a été écrit à différents
intervalles, de 15 1 2 à iÔaq. Il contient plus
de 11,000 vers gaëlics composés à diverses
époques , depuis le temps des plus anciens
Bardes jusqu’au commencement du seizième
siècle. Chaque poëme porte le nom de son
auteur ; les plus anciens sont ceux de Conal,
fils d’Erdiskeol, d’Ossian, fils de F in g a l,
de Fergus le Barde, et de Caoilt, fils de
Bonan, Bardes qui passent pour être tous
contemporains. Les poètes plus modernes
sont Sir Duncan Campbell de Glenorchy qui
mourut à la bataille de Floddenfiekl, Lady
Isabel Campbell, fille du comte d’Argyle, etc*
Parmi les poèmes d’Ossian , contenus dans
le même manuscrit, il s’en trouve un qui se
rapporte à l’histoire que Macpherson appelle
la fille de Craca. D’autres du même
auteur et de quelques anciens B a i des n’ont
pas été traduits, mais ils ont tout-à fait le
même style, les mêmes pensées , les mêmes
images que ceux qüe Macpherson a fait
connoître. Enfin, et ceci est remarquable,
on a retrouvé dans ce manuscrit du seizième
siècle plusieurs fragments des poèmes
t
que Smith , Kennedy et miss Brooke
ont recueillis vers la fin du dix-huitième
siècle , à l'aide de la tradition o ra le , et la
comparaison a prouvé que ces derniers n’a-
voient, après un si grand laps de temps,
souffert que bien peu d’altérations.
Quant à ce qui regarde Macpherson, la
commission a constaté qu’il a voit recueilli
des manuscrits, que ces manuscrits, encore
en possession de ses exécuteurs testamentaires
, étoient destinés à l ’impression, et,
en effet, il a paru en 1808 une édition des
poésies d’Ossian en gaëlic avec une traduction
littérale latine en regard; mais- la commission
n’a point vu ces manuscrits, et n’a
pu savoir si les manuscrits anciens que
quelques personnes dignes de foi ont assûré
avoir vus entre les mains de Macpherson ,
existoient encore ; tous ceux que ses exécuteurs
testamentaires ont pu retrouver ne
sont que des manuscrits très-modernes, la
plupart écrits de sa main. Comme à l’é poque
de là publication du rapport, ils n’a-
Voient pas encore été imprimés , la commission
a donné dans son appendix un échantillon
des poèmes d’Ossian en gaëlic, tels
que Macpherson les a laissés ; la traduction