
mîtifs, qui alors avoient moins d'intérêt pour
moi. Celte chaîne d'îles et de resoifs connue
sur le nom de Long Island (îlelongue),
s’éiend dans la même* direction , savoir du
sud-sud-ouest au nord-nord-est sur un espace
de 45 lieues* et se termine au nord
par la grande île de Lewis; ce sont les cinq
Ebudes du géographe Ptolémée.
L ’endroit où nous atteignîmes ce grouppe
d ’îles se trouve fort rapproché de son extrémité
méridionale, et ce fut sur l’un des
rochers qui entourent la petite île de Barra,
que nous débarquâmes. Le détroit qui sépare
cette île de l’île d’XJist où nous nous
rendions g est si dangereux par la quantité de
reseifs et d’écueils cachés dont il est rempli,
que nos matelots désirèrent se procurer
pour y entrer, un pilote du pays. Nous
lançâmes donc la chaloupe en m e r , et
nous mîmes pied à terre dans l’islot d’E-
riskay, rocher d’un mille de diamètre, sur
lequel sont quelques habitations et quelques
pâturages , où Mr. Macdonald de Boïs-
dale, propriétaire d’une partie de South Uist
ainsi que d’Eriskay , élève du bétail. Tandis
que nos gens cherchoient un liomme capable
de diriger le vaisseau, nous gagnâmes
l’intérieur de l’île, examinant les rochers dont
elle est formée. Ces rochers sont d’un gneiss,
semblable au gneiss de Coll, renfermant
quelques couches subordonnées de hornblende
en masse, et de cornéenne ou
schiste siliceux, et traversé aussi par de
grands filons de feldspath et de granit à
grands éléments.
Nous rencontrâmes là le propriétaire lui-
même , pour qui son frère Mr. Macdonald
de Staffa, m’avoit donné une lettre ; nous
en reçûmes l’accueil le plus amical, il nous
offrit obligeamment des places dans sa chaloupe
pour nous rendre avec lui à son habitation
de Kilbride dans l ’île de South üist.
I l avoit d’abord, en nous voyant venir de
loin, été étonné de l’apparition d’étrangers
dans un pays où l’on n’en voit jamais, cependant,
avant même de savoir qui nous
étions , sa réception étoit déjà polie et
hospitalière. Il nous conduisit sur le rivage
où son bateau, pourvu de bons rameurs
l ’attencloit; nous y prîmes place pour traverser
le dangereux détroit d’Eriskay, mais la
beauté du temps, la pureté du ciel, le
calme parfait de la mer, ne nous laissoient