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posé historique de l’origine et des progrès
de cette discussion , après avoir rassemblé
avec impartialité les arguments les plus
forts en faveur des deux opinions, je terrain
nerai celte dissertation par quelques ré^
flexions qui serviront à faire connoîlre l’opinion
intermédiaire qui semble prévaloir
aujourd’hui.
La question, en effet, a bien changé de
face depuis le moment où Macpherson d’un
coté soutenoit qu’il avoit trouvé un poëme
épique tout entier dans la Haute-Ecosse , et
que ce poëme remontoit au temps de l’empereur
Sévère, tandis que, d’un autre côté ,
Johnson affirmoit qu’il n’existoit dans ce
pays aucune poésie traditionnelle , et que
la prétendue traduction des poésies d’Os-
sian étoit en entier une invention de Macremarquable,
c’est qu’il y avoit au collège écossais
à D o u a y , longiems avant Macpherson, un ancien
manuscrit gaëlic fort considérable , et contenant
beaucoup de poésie, enlr’autres de nombreux fragments
des poëmes traduits par Macpherson, mais ce
manuscrit n’existoit plus depuis longtemps- M . 'M a c
Ar thur dans le même ouvrage à développé avec
beaucoup de force de nouveaux arguments sur ¡’authenticitépherson.
Aujourd’hui l’on a reconnu d’une
part que plusieurs piorceaux de l’ouvrage
de Macpherson sont réellement traduits sur
d’anciens originaux qui ont été transmis par
tradition depuis une époque reculée ( i ) .
(1) Voici la note des portions vraiment authentiques
des poëmes d’Ossiau.
i .° Fragments originaux donnés en gaëlic dans le
rapport de la société highlandoise ; je n’y ai compris
que dés morceaux de dix vers an moins, en laissant
une foule de vers ou de phrases disséminés dans
divers manuscrits, qni appartiennent pourtant à la
portion authentique des poëmes d’Ossian. L ’indication
des pages se rapporte à la traduction française
déjà citée plus haut
O r ig in a u x recueillis p a r la société h ig h la n doise
, et reproduits en g a e lic dans le rapport.
L a description du char de Cuchullin, Fing. L. i , p. i 5 .
L ’Episode de Fainéasollis depuis « fils de mon fils »
jusqu’à <c les éclairs de mon épée, » L. 3 , p. 66.
F ing a l , L. 4 , p. 76 à 7 7 , depuis « mais au-dessus
1 de nos têtes » jusqu’à « bras invincible. »
Description de la chasse de Fingal, Fing. L. 6. p. 122
L a bataille du 4 .® livre de Fingal depuis « les deux
armées s’attaquent » jusqu’à « les ennemis terrassés,
» vol. 1 , p. 83.
Description de l ’ctendard de F in g a l , et des Chefs