traits caractéristiques de la nature en Ecosse.’
O utre les grands lacs qui occupent le fond des
v a llé e s , il en est plusieurs qui sont placés sur
la crête même des montagnes , ou vers leurs
sommités ; nous en avons vu un grand nombre
de semblables , du haut de la haute cîme de
Ben Lomond.
Ayant esquissé à grands traits la configuration
générale du sol de l ’E co s se , j ’en viens maintenant
à la structure géologique de cette région ,
relativement aux terrains , ou plutôt aux formations
dont elle est composée. E t pour plus de
clarté , je ne m’occuperai d’abord que de la
T e r r e - fe rm e , p our appliquer ensuite les notions
que nous aurons acquises par l ’examen de la
structure de ce pays , aux trois groupes d’iles
qui 1 a vo is in ent, et qui en font partie , aussi
b ien physiquement que par les délimitations
politiques,
§• 3 . Structure géologique de la Terre-
ferme de l’Ecosse,
P o u r parvenir à jeter quelque jour sur la
structure géologique de l ’Éeosse , structure assez
simple par le fait, mais que la plupart des ouvrages
écrits sur ce sujet tendent à faire envisager
comme singulièrement compliquée , il est
nécessaire, dès le premier abord, de distinguer soigneusement
deux classes deformation : i .° L e s fo r -
mations qui sont communes à l ’Ecosse et à toutesles
autres chaînesde montagnes, et qui y présentent les
mêmes phénomènes, les mêmes rapports entr’elles
que par tout ailleurs. i.° L es formations anomales,
accidentelles et plaeées relativement aux diverses
parties de la chaîne dans une position indépendante
, formations qui se retrouvent bien dans
quelques autres portions du globe , mais qui ne
font point partie intégrante et nécessaire de
toutes les ch aînes, et qui pour être plus abondantes
, plus visibles, plus à découvert en Écosse
que dans d’autres contrées, peut-être aussi pour
y avoir été étudiées avec plus de soin , p a raissent
offrir des phénomènes particuliers , de
nature à attirer la sérieuse attention du géologue
par les conséquences qu’il peût en déduire. C ’est à
b ien séparer ces deux classes si différentes entre
elles sous tous les rap p o r ts , que doit tendre le
travail de celui qui veut donner des idées juste s,
simples et générales sur la géognosie de l ’Écosse,
c a r ceux qui ont voulu les rapprocher, les amalgamer
et les comprendre dans une seule e t
même division ont dû naturellement se perdre
dans un dédale inextricable de faits minutieux,
de fastidieux détails q u i , quoiqu’on fasse, 11e
présentent à l ’esprit que l ’image de la confusion
et du chaos._ Je suis lo in de prétendre avoir à