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premier c o u p -d ’oeil on la prendront pouf
une diabase à gros grains. Elle se fond aisément
au chalumeau en un verre noir
et opaque.
Cette roche ne me paroît offrir en grand
aucune régularité dans sa structure ; elle
n’est disposée ni en prismes, ni en lits,
mais elle est en masse, qui se divise par
des fissures accidentelles en fragments anguleux
et informes. On remarque que plusieurs
portions de ces roches sont amygda-
loïdales , c’est-à-dire , quelles sont percée*
de cavités plus ou moins grandes qui renferment
des zéolites, des cristaux de spath
calcaire , de spath brunissant, des masses
d une substance très - tendre , onctueuse au
toucher et fort semblable à de 1^ stéatite.
Les plus abondantes comme aussi les plus
remarquables de ces zéolites , sont les
zéolites en cheveux. Cette pierre ressemble
beaucoup à la bissolite; sa blancheur
est éclatante et sa texture est d’une telle
délicatesse qne le souffle du vçnt | la respiration
même de l’observateur suffit pour
coucher ces poils d’une finesse extrême, et
pour Oter a un échantillon cette fraîcheur
qui frappe d étonnement même ceux qui ne
korft pas tninéralogistes. La ténuité dé ces
petits poils , dont chacun est un cristal pris-*
matique, est telle qu e , même avec le plus
fort microscope, on ne sauroit distinguer le
nombre des faces de ces prismes. Chaque
cristal pris individuellement est parfaitement
diaphane et sans couleur, mais leur assemblage
forme comme une fourrure serrée et
touffue qui paroît opaque et d’un blané
éblouissant. Dans des corps tellement petits,
les caractères distinctifs des espèces échap-^
peut à nos instruments et à nos sens. Lé
caractère seul de la fusion au chalumeau,
pourroit nous fournir quelque indication pour
déterminer à laquelle des espèces de la famille
des zéolites appartient cette zéolite prismatique
et capillaire. Elle fond très-facilement
en un émail opaque, blanc et un
peu bulleux, les filaments fondent à la
flamme seule d’une bougie sans l ’aide du
chai umeau. Je crois qne l’on peut rapporter
cette zéolite à l’espèce de la mésofype,
et qu’elle se rapproche beaucoup de la
mésotype floconneuse ou capillaire de
M.* Haüy.
Au milieu de ces touffes de poils blancs,
Semblables au coton le piusfin, ou trouve