
devoir signaler ici quelques caractères marquants1
qui leur sont communs et qui les distinguent
d’une manière bien tranchée des formations d’un
autre genre.
L es caractères des roches de cette classe sont :
x .° De n’être jamais stratifiées, mais de se présenter
sous la forme de masses amorphes, de prismes,
de boules et de tables peu étendues en longueur.
2 .0 De n’être jamais intercalées entre deux couches
de roches étrangères, de manière à former
un lit d’une longueur indéfinie et constamment
parallèle à ces couches. 3.Q De ne jamais se conformer
à la stratification, tant générale que particulière
, des formations et des roches qui les
environnent. 4 ,Q pénétrer au milieu des
roches environnantes, et d’en remplir les fentes
sous forme de filons, filons qui tantôt tiennent
évidemment à une masse semblable à e u x , tantôt
paroissent isolés , quoique n’étant jamais à un
b ien grand éloignement d’une masse pareille.
D ’ap rès cela il est évident qu’il devient très-difficile
, à l ’égard des formations indépendantes,
de saisir exactement leurs rapports d’an c ien n e té ,
non-seulement avec les formations générales
qui les a vo is in en t, mais même avec les autres
fo rmations indépendantes.
Ces rapports ne peuvent être établis que d’une
manière très-vague par l ’examen de l ’intersection
des roches par les filons , et de celle des filons en-
tr’eux. A cet égard là , comme à bien d’autres
p eut-être , ces formations peuvent être considérées
, relativement aux autre s , comme le sont les
filons , les stockwerks et autres amas métallifères
désignés par W e rn e r sous le nom de gites particuliers
de m in é ra u x , relativement au reste des
formations ou gites généraux. E n leu r appliquant
donc le nom de gites particuliers de roches, je
crois donner d’un seul mot l ’idée exacte du rôle
que jouent ces formations au milieu de celles
qui composent la surface de notre terre.
Rigoureusement parlant , chaque district ,
chaque montagne composée d’une roche appartenant
à l ’une des formations qui nous occupent,
doit être envisagée comme un to u t , une unité
distincte ; car aucune liaison entre ces masses isolées
et éparses à des distances souvent considérables
les unes des autre s , ne nous autorise à les
considérer comme pouvant appartenir à la même
ép o q u e , lors même que quelques-unes offrent
entr’eiles les plus grands rapports de composition
min éralogique, de structure et de situation géo-
logiqt ie. Cependant nous admettrons ces rapports
çomme base des trois grandes divisions que nous
adoptons dans cette classe de formations. Ainsi
nous séparerons les masses dont le granit forme
la roche dominante, de celles qui sont caractérisées
par l ’abondance du p o rp h y r e , et de celles