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rendus maîtres de ce cbâteau, le firent sauter
à t’aide de mines. Les Rois d’Ecosse
venoient habiter cette forteresse lorsqu’ds
étnient appelés à éteindre le feu de la révolte
parmi les tribus turbulentes du nord.
Pennant dit qu’en 1772, lorsqu’il visita ces
ruines , les gens âgés se souvenoient encore
d'y avoir vu de beaux appartements ornés
de stuck , de statues et de tableaux.
Du haut de ce monticule on peut juger
de là belle situation d’Inverness. On voit
au nord les rivages du comté de Cromarly,
les environs du Loch Beauley, le château
de Red Castle ; à l’est la mer semble bornée
par le long promontoire, à l’extrémité
duquel est bâti le Fort-George; du même
côté s’étend la fameuse plaine de Cidloden,
où se décida en 1746 le sort du malheureux
Prince Charles Edouard et de ses
fidèles Ecossais. À ses pieds on a la ville
d’Inverness, traversée par la belle rivière
Ness q u i, d’un cours tranquille , roule ses
eaux vers la mer. Au sud s’élèvent des
coteaux arrondis et couverts de bois touffus
de divers arbres, mais principalement
de sapins , et plus loin les montagnes qui
ferment l’extrémité septentrionale du Loch
Ness. Enfin à l’occident on aperçoit au
loin les montagnes escarpées du Ross-shire
que je venois de traverser ; les plus élevées
de ces sommités étoient couvertes d’une
neige ■r é/ cemme*n t tombée.
Après avoir long-temps admiré cette
vue qu un ciel pur et sans nuages ren-
doit plus belle encore , je redescendis
sur les bords de la Ness, et je suivis un
sentier bordé d’arbres et embelli par les
bosquets d’arbrisseaux qui croissent spontanément
sur les bords de cette jolie rivière.
On avoit placé en plusieurs endroits dans
la Ness des nasses pour prendre les. saumons.
Pour ce genre de pêche, on profite
des placesi ou la rivière se subdivise en
différents bras , qui laissent enlr’eux de petites
îles couvertes d’aulnes et de saules
touffus. Les nasses sont placées dans ceux
de ces bras qui offrent le plus de profondeur.
Souvent on détourne artificiellement
une portion de la rivière en lui creusant
un ht étroit mais profond, où l’on place une
nasse ; les autres bras contiennent alors
si peu d’eau que le saumon 11e peut plus
y passer , et qu ¡1 est obligé d’aller se jeter
dans le piège. La pêche du saumon est
un objet d’un grand rapport pour le nord