
riétés de siénite; ce district est remarquable-par
l ’élévation où atteint le granit, car le mont Criffel
qui en fait partie est de 280 toises au-dessus de
la m e r , tandis que les montagnes granitiques des
districts de L o ch Doon et de L o ch K en ne dépassent
guères i 5o toises.
L e s filons qui partent de ces masses granitiques
, sont peu é ten dus, et ne se voient qu au
contact du granit avec la leptinite et la grau-
w ak k e qui l ’environnent.
Formations porphyriques. Je ne m’ arrêterai
pas longtemps à ce genre de formation, qui p a -
roît tenir de très-près aux formations granitiques
par les principaux phénomènes qu’il présente ;
les montagnes de p o rp h y r e , telles que le B en-
Nevis et les monts Cruachan , quoique décrites
par MMrs. Macknight et M a c cu llo ch , me paraissent
mériter un nouvel examen pour b ien
établir si les masses porphyriques qui les composent
, et dont les filons traversent les schistes»
micacés placés au pied de ces m ontagn e s, si
ces porphyres , dis-je , sont réellement superposés
au schiste micacé , ou s i , comme le suppose
Mr. M a c cu llo ch , ils forment un grand filon q u i
traverse du nord au sud la formation de schiste
micacé.
L a position des monts C h e v io ts , environnés
de grauwakke et pareillement composés de porphyre
, offre aussi beaucoup d’obscurité. Mais il
( 549 )
est de fait que ces diverses masses p o rp h y r iq u e s ,
étant toujours associées avec de la siénite e t des
roches où l ’am p h ib o le , le feldspath et le mica
sont diversement mélangés ensemble , se rapprochent
beaucoup des formations granitiques.
Q u an t à la structure minéralogique des ro ches
qui dominent dans ces formations , je ren voie
au T . I I , p. 244 de ce t ou v rag e , où j ’ai
décrit les porphyres si remarquables des monts
Cruachan.
Formation trapèenne (1). Envisagées d’abord,
(x) Je crois devoir encore conserver aux terrains
du genre de ceux dont je vais parler, le nom de
formation trappéenne que j ’ai adopté dans le cours
de cet ouvrage; tout en l ’envisageant cependant sous
un point de vue fort différent de celui sous lequel
Werner considérait sa formation de floetstrap. J’ai
exposé mes observations sur ce sujet dans le premier
volume p. 2o4 et suivantes. Comme à l’époque où
j’écrivois ce voyage, les idées des géologues et surtout
des géologues écossais étoient entièrement conformes
à celles de W e rn e r, il m’importoit, pour
assigner à cette formation sa véritable place, de
combattre le système qui l ’assimiloit aux formations
stratiformes. Maintenant le point de vue a changé,
les géologues français , ceux même qui avoient autrefois
embrassé la doctrine de Werner , veulent
aujourd’hui reconnoître dans toutes les roches basaltiques
, des produits évidemment volcaniques.
M.r Jameson lui-même semble avoir adopté cette