
Cinquième promotion le j- avril 1756.
ƒ 5. Nicolas de Saulx de Tavannes , français 3
archevêque de Rouen , né le 15) feptembre 1690.
■ 56. François de Solisfolch de Cardonne, arche-
- vêque de Séville , né en 1705.
57. François-Conrad-Çafirair de Rodt , évêque
de Confiance , né le 19 mars 17c6.
5-8 Jofeph de Trantfon, archevêque de Vienne
en Autriche , né le 27 juillet ,1704. 17J7.
59. Paul d’Albert de Luynes français3 archevêque
de Sens j né le 5 janvier 1703. 1787.
60: Jean-Bàptifte Rovero , archevêque de Turin,
né le 20 novembre 1684.
61. François de Saldanha de Gama, principal
de Féglife patriarchale de Lisbonne.
61. Etienne-René Potier de Gefvres , évêque
de Beauvais 3 né le 2 janvier 16 7.
63. Albert-Archïnto', gouverneur de Rome,
puis fecrétaire d’E ta t , né le 8 novembre 1688.
JD es differentes ères employées par differens
* peuples, tant anciens que modernes.
La chronique des marbres de Paros ou marbres
d’Arondel ou d’Oxford a été trouvée au com-
: mencement du dix-feptième fiècle, dans Pile de
Paros , l’ une des Cyclades. Les marbres fur lef-
quels cette chronique eft gravée, furent tranfpor-
tés en Angleterre par les foins de Thomas, comte
d’Arondel, qui les dépofa dans la bibliothèque
de l’académie d’Oxford. Elle a été gravée en caractères
grecs, deux cent foixante-quatre ans avant
Père chrétienne. Elle eft de la plus grande utilité
pour 1 ancienne hiftoire grecque , & a fervi à rectifier
bien des faits de cette hiftoire , altérés par
des fables. Elle commence à la fondation d’Atnè-
nës par Cécrops , quinze cent quatre-vingt-deux
ans ayant Jéfus-Chrift, & defcend jufqu’ à Pan
ç , de même avant Jéfus-Chrift , comprenant
ainfi un efpace de douze cent virigt-fept ans.
Des olympiades.
Les jeux olympiques, infiitués par Pélops , fils
de Tantale , ' vers l’an 1321 ou 131 y , avant Père
chrétienne , tombés en défuétude , puis rétablis
.par Hercule vers l’an 1218 avant Jéfus-Chrift,
abolis encore une fo is , repris de nouveau par
ïphitus', prince d’Elide dans le Péloponèfe , huit
cent quatre-vingt quatre ans avant Père chrétienne,
ii’ avoient pu , à travers tant d’ interruptions & de
viciflitudes , fervir à fixer la date des événemens
5c à former la fuite des olympiades. Cette fuite,
en effet, ne commence qu’à Pan 776 avant Jéfus-
Chrift. C ’eft ce calcul des olympiades qui eft employé
par 7 hucydide , Xénophon , Diodore de
Sicile , „&c. 5 & ce calcul, qui defcend au-delà
des commencemëns de Père chrétienne , gagne
les tems où PHiftoire grecque étant confondue
avec PHiftoire romaine, toute la chronologie fe
règle, foitpar les années delà fondation de Rome,
fo;t parles confulats dont nous avons rapporté les
faftes, foit par d’autres ufages ou romains ou
étrangers, qui ont fucçédé aux olympiades.
Les Anciens avoient aufli une autre époque fixe
pour leurs calculs chronologiques : c’eft l’èrë de
Nabonaflar, quLçommence à laprife de Babylone
par cè prince , fept cent quarante-fept ans avant
Jéfus-Chrift. Ptolomée 5c d’autres anciens agronomes
s’en fontfervis.
L’ère des Séleucides, nommée aufli Père des
Grecs ou des contrats, parce que les rois de Syrie
, fuccefîeurs d’Alexandre, obligèrent les Juifs
à s’en fervir dans leurs contrats,odvils , eft marquée
dans les livres des Macchabées. Elle devance
de trois cent douze ans' l’ ère chrétienne.
L’ère d’Antioche ne la précède que de quarante-
huit ans. Elle a été en ufage dàns les écrits de
quelques auteurs ecclefiaftiques» .
L’ère d’Efpagne devance Père chrétienne de^
trente-huit ans ; elle fert pour P hiftoire tant ecclé-
fiaftique que civile de cette nation : on la trouve
dans les cor.ciles d’Efpagne 5c dans quelques écrivains
des parties méridionales delà France. Toutes
ces ères qui précèdent Père chrétienne, font ai-
fément réductibles à celle-ci par le retranchement
du nombre d’années dont elles la précèdent: Ainfï
un concile tenu à Tolède Pan 438 de Père d’Efpagne
, eft de l’ an 400 de Père chrétienne , puif-
que la première précède la fécondé de trente-
huit ans.
Les Mahométans commencent à l’an 622 de.
l ’ère vulgaire ou chrétienne leur ère de l’hégire
ou fuite de Mahomet, lorfque la perfécution le
força de quitter la Mecque.
Détaillons un peu davantage ce qui concerne
les différentes ères. C ë mot ère fu t, dit-on, introduit
dans la chronologie par les écrivains efpa-
gnols. On croit que l’ ère qu’on nomme d’Efpagne
, fut inventée à l ’occafion d’un tribut que l’empereur
Auguftè impofa fur les Efpagnols. L’édit
en fut fait à Rome foiïs le confulat de L. Manlius
Cenforinus 5c de Caïus Calvifius Sabinus, trente-
neuf ans avant la naiflance de Jéfus-Chrift , & fut
publié à l'arragone en Efpagne l’année fuivante,
qui eft celle qu’ on prend pour.le commencement
de Père: elle précède donc Père chrétienne de
trente-huit ans accomplis on s’en eft fervi généralement
en Efpagne jufque vers'Pan i j y i ,
qu’ on lui fubftitua les années de Jéfus-Chrift ; &
pour line nation chrétienne, c’étoit adopter bien
tard Père chrétienne. La plupart des auteurs fixent
Père d’Efpagne à la huitième année depuis la réformation
du calendrier par Jules-Céfar, fous le
confulat d’Appius Claudiûs Pulcher & de Clau-
dius Norbanius Flaccus, qui répond à l’année
4676 de la période julienne. On expliquera dans la
fuite ce qui concerne les différentes réformes du
calendrier & la période julienne. Le nom d’a t o u t
court
court ne figni&oit au, commencement que Père
d’Efpagne , 5c quand il a été employé pour défi-
gner d’autres époques, ce n’étoit qu’à l’imitation
des Efpagnols 5c à raifon de l’analogie. •
L’ère de Nabonaflar , une des plus célèbres
dans la chronologie , eft ordinairement placée au
26 février de Pan 3967 de la période julienne, à
la première année de la huitième olympiade, 748 .
ans avant Jéfus-Chrift.
U ère des Séleucides, que quelques auteurs nomment
fimplement P ère des Grecs , d’autres l’année
des contrats 3 les ArabèS Y époque <£ Alexandre, commence
douze ans après la mort d’Alexandre-le-
Grand , Fan 442 de Rome , 4402 de la période
julienne, la première année de la cent dix-feptième
olympiade, 5c trois cent douze ans avant Jéfus-
Chrift. C ’eft de cette époque que fe font fervis
les auteurs des deux livres des Macchabées, mais
avec une différence à laquelle il faut faire attention
pour concilier les contrariétés apparentes de chronologie,
qui fe rencontrent dans ces livres 3 car
les Juifs commençqient l’année au printems, c’eft-
à-dire, au mois de nifan, qui répond à notre mois
de mars, & les Chaldéens commençoientl’ année
en automne , c’eft-à-dire, au mois d e tifr i, qui
revient à notre mois de feptembre. O r , l’auteur
du prunier livre des Macchabées a fuivi la fuppu-
tation judaïque , 5c l’auteur du fécond la fuppu-
tation chaldeenne.
Vère philippique eft une fuite d’ annéès, dont la
première étoit celle dans laquelle mourut Alexan-
dre-le-Grand, & où l’on mit fur le trône Aridée,
qui prit le nom de Philippe. Elle Commençoit, non
pas au jour de la mort d’Alexandre , mais au premier
jour de l ’année où il mourut, 5c qui répond
à notre 12 de décembre. C ’eft cette ère que Pto-
lomée a fuivie dans Ton canon ; & cela, eft d’autant
plus digne de remarque, que jufque-là il avoit
toujours été dans l ’ufage de donner à chaque
prince l’année toute entière dans laquelle ceprince
étoit mort & dont il n’avoit vu qu’ une partie , 5c
de ne faire commencer le règne > du fucceffeUt au
I er. du mois de thot, qui étoit le commencement
de l’année fuivante.
L ‘ère nStiaque eft une manière de compter les
années, dont on fe- fervit-en Egypte depuis la con-,
quête que les Romains* firent de cette contrée :
fous Oëtavej- Auguftè. ) après la bataille d’Aélium,
jufqu’à la première année dû règne de Dioclétien.
Elle changea pour lors de nom , & au lieu d’ère ;
aftiaque 3 elle prit celui d'ère de Dioclétien , foiïs
lequel elle eft plus connue , & alors on l ’appelle
le noeud & la clef delà chronologie de Chifloi; e chrét
ie n n eQuoique Père aéliaque eut pris-fon nom
delà viftoire d’AÔikim ^ elle ne prenoit point cette
date; elle necommençtoit qu’un an plus:tard, 5c
au tems que l’ Egypte fut entièrement foumife,
'c ’ eft-à^dire, après la mort d’Antoine 5c de Cléo - 1
pâtre', qu’on place au 29 août, jour oït, par cette j
mort, finit en Egypte P empire des Macédoniens 5c j
Hifioire. Tome f f l . Supplément.
■ commence celui des Romains. Plufieurs croient
que la véritable raifon de cette date eft que le 29
août étoit le i cr. du mois de thot , qui de tems
immémorial étoit le premier jour de l’année en
Egypte.
Quand Vère. acliaque fut devenue 13ère de Dioclétien
, elle fut cenfée commencer à la première année
de l’empire de ce prince , Pan 2,84 de Jéfus-
Chrift , le 1 7 'feptembre, félon les témoignages
de Théophile, patriarche d’Alexandrie; de Saint-
Cyrille , de Saint-Ambroife , de Dtms-le-Petit,
5cc. Mais bientôt lé nom du perfécuteur fit place
à celui des perféçutés, 5c Père de Dioclétien s’app
e la1ère des Martyrs , .& foiïs ce nouveau nom
elle commençoit au 29. août 284. On l’ appelle
aufli 1ère des Cophte's ou Egyptiens, parce que Dioclétien
fit quantité de martyrs en Egypte , dans la
perfécution qu’il ordonna- contre les Chrétiens ;
mais cette perfécution, à laquelle on dit qu’ il n’ avoit
pas de difpofition par lui-même, ne commença
que la dix-neuvième année de fon empire, au
mois de mars de Pan 303 de Jéfus-Chrift.
L’ère vulgaire ou Père chrétienne , poftérieure
à Père aêtiaque , mais antérieure de beaucoup à
Père de Dioclétien ou des Martyrs , commence
au premier jour de janvier après la naiflance de
Jéfus-Chrift, que l’opinion commune place au 2y
décembre de Pan 753 de la fondation de Rome,
ère qui a été en jifage jufqu’ à l’ ère chrétienne 5c
long-tems encore après. Mais croiroit-on qu’ il y a
jufqu’à huit opinions différentes touchant l’année
de la naiflance de Jéfus-Chrift ?
La première opinion place cette naiflance en
l’année 748 de la fondation de Rome , fous le
confulat de Ladius Balbus & d’Antiftius Varus.
C ’eft celle de Marc-Antoine Cap p el, cordelier
italien , & de Jean Kepler, aftrologue allemand.
La fécondé opinion met cette naiflance en Pan
749 3 -foiïs le confulat de l ’ empereur Auguftè. avec
Cornélius Sylla.. Le P. Deker & le P. Petau, jé-
fuites, font de ce fentiment.
La troifièmë ëft de ceux qui croient que Jéfus-
Chrift naquit Pan de Rome 790 * fous le confulat
de Calvifius Sabirus 5c de Pafliënus Rufus. C ’eft
l ’opinion de Sulpice-Sévère , &c.
La quatrième opinion eft celle de ceux qui
yeulent que Jéfus-Chrift foit né Pan 7 y 1 de Rome ,
fous le confulat de Cornélius Lentulus & de V’ a-
lerius Meflalinus. Le cardinal Barônius , Torniel,
Sponde, Scaliger 5c Voflius appuyent cet avis.
La cinquième met la naiflance duMeflie en Pan
y<i de R om e , fous le confulat d’Auguftè avec
Plautiiis Sylvanus. Le P. Salian , Onuphre, &c.
; fuivent cette opinion.
La fixième eft l’ opinion commune à laquelle il
1 paroît qu’ il faut s’ en tenir ; elle fixe la naiflance de
Jéfus-Chrift à l’année 753 de la Fondation de
! Rome y fous le confulat de Cornélius Lentulus &
'de Calpurnius Pifo. C ’ eft le fentiment de Denis-
le -P e tit, du vénérable Bède 5c du plus grand
A a a a a >