
ODO TRE
T O U CH E T (M a r ie ) . ( HIß. mod.') ( Voye*3
.dans ce Supplément, l'article Auvergne 3 Charles
de Valois , comte d '.)
TRÉ BA TIUS , (Hiß. rom. ) 3 nom d'un jurifi-
confulte romain, auquel Cicéron adreffe un allez
grand nombre de lettres , 8c avec lequel il prend 3
plus qu'avec aucun autre 3 le ton de la plaifante-
i ie & de la familiarité. C'eft apparemment le même
Trebatius qu Horace prend pour interlocuteur
.dans la première fatyre du fécond livre, où il fe
fait confeiller par ce jurifconfulte, d'abjurer la fa-
tyre dont il prend le parti contre lui.
S une qui bus in fatyrâ videor nimis acer & ultra
Legem intendere opus ; fine nervis altera, quidquid
Compofui, pars ejfe putat -y fimilefque meorum
Mille die verfus componi pojfe. Trebatî,
Quid faciam pr&fcribe. — Quiefcas. — Nefaciam,
inquis |
T U T
Omnino verfus. — Aio. — Peream male, f i non
Optimum erat, veritm nequeo dormi fe.
Le jurifconfulte j fatigué defes exeufes 8c de fes
prétextes , finit par l'avertir que les lois punilfent
les vers fatyriques.
.Sed tamen ut monitus caveasy .ne forte negotî
Incutiat, tibi quid fanHarum infeitia legumy
Si mala condiderit in quem qliis car mina y jus eji
Judiciumque.
C'eft ici qu'Horace s'en tire par cette plaifan-
terie.
Lfio t f i quis mala, fed bona f i quis
Judice condiderit laudatus Csfarey f i quis
Opprobriis dignum latraverit integer ipfe y
Solventur rifu tabule. , tu mijfus abibis.
TU TO R . ( Voyei 3 dans ce volume , l'article
Civilis. )
V A L V A L
y f A C H E T . C 'e f t le n om , i ° . de Pierre-Jofeph
du Vachet, oratorien, mort vers le milieu du dix-
feptième fièc îe. On a imprimé 3 en 1664 5 à Sau- !
mur 3 un recueil de fes poéfies latines ;
2°. D e Jean-Antoine le Vachet 3 prêtre , inftr—
tuteur des Soeurs d e l ' Union chrétienne-3 8c directeur i
des Dames hofpitalières de Saint-Gervais 3 auteur
de quelques ouvrages afcétiques a ftèz ignorés, mort
le 6 février 1681 j
3°. De Benigne Vachet, prêtre millionnaire 3 *|
employé, pendant la plus grande partie de fa v ie , 1
dans les travaux de la million ; en A fie , àSiamj à j
la Chine j en Afrique , à Alger 8c dans d'autres ij
contrées. Né à Dijon x mort à Paris le 19 janvier j
1720,.
V A IL L A N T . Ajoutons aux favans de ce n om ,
dont il eft parle dans le Dictionnaire , Germain
Vaillant de G u e llis , abbé de Pa in p on t, en latin
Gtrmanus^ Valens Guellius Pimpontius, né à O r léans
. 11 s 'é le v a , par fon-mérite litté ra ire , à-Fé-
vêché^ de ce tte ville , mais il n'en fu t pas long-
tems ev equ e j il paroit q u'il fut nommé à c e t é v ê ch
é en 1 5 8 6 , & il mourut le 2 ; feptembre 1587 , ;
a M eu n -fu r -L o ire , maifon de campagne des é v ê ques
d Orléans. Il etoit favant dans la.langue g rec -
q u e , 8c fut regardé comme un dés bons poètes du
feizième fiècîe. François I eftimoit beaucoup fon
favoir 8c fes lumières. Divers fàvans , Scioppius,,
Sainte-Marthe, en parlent avec éloge*
V A L A V O IR E . M . de V alavoire fut un officier
d e marine for t célèbre du tems de Lou is X IV . Il
l'e f t furtout par deux grandes expéditions , ce lle
de Naples en 16 4 4 , & ce lle de Meffine en 16 7c.
En 16 4 7 1a fidelle ville de Naples s'étant ré vo lté e
con tre 1 Efpagne,. fe déclara république le 17 o c tobre
, & prenant pou r modèles V en ife 8c Gênes
nomma^pour D o g e le duc de G u ife , H en r i, petit-
fils du Balafré, le même que le cardinal de Richelie
u , en 1641 , avo.it fait décapiter à'Paris en effigie.
L e duc de G u ife , fans être formellement au -
torife par la. F ran c e , s e to it livre en aventurier à
ce tte entreprife. Après quelques fuccès b r ilian s,
H eut de grands revers , fut fait p r ifo n n ie r , & ,
n'étant autorité de perfoftne , il alloit être traité
en criminel, 8c ne fu t fauvé que par la dém en c e
de Philippe I V , qui fe contenta de le tenir en
p r ifô n , 8c à la générofité du grand C o n d é , q u i ,
pour prix des fervices qu'il rendoit à l'Efpagne,-
demanda & obtint la. liberté du duc de Guife.
En 16 j4 le même duc de Guife fit une féconde
entreprife fur Naples , mais il eut foin de fe faire
autorifer par k l-rance. 11 ohtintun ordre d'armer
à Toulon une flotte dont il auroit le commande-
■ ment. Cette flotte fortit du port de Toulon le y
octobre 1654, 8c., après avoir efluyé beaucoup de
contre-tems, elle arriva le 12 novembre à la vue
de Caftellamare, à quelques lieues de Naples. Le
gouverneur de Caftellamare, fommé de fe rendre,
répondit avec fierté. Le duc de Guife fit fa def-
cente, & ,b ie n fcconde par de bons officiers français
à la. tête defquels étoit le marquis de Valavoire,
gentilhomme provençal ,, il fe rendit promptement
maître, 8c delà ville, 8c du château i mais
les ordres du Roi pour l'approvificnnement de la
flotté 6c pour tout ce qui pouvoit faire réuffir
rentreprife , ayant été mal exécutés, le duc de
Guife, Valavoire & fes Français fignalèrent, dans
divers combats, une valeur héroïquement ftérile»
Cette fécondé expédition du duc de Guife dans,
le îoyaume de Naples fut pour lui, comme la première,
fans fuccès & non pas fans gloire.
Valavoire fut plus heureux dans l'expédition;
dé Meffine :, fon entrée dans cette ville fut le
triomphe d un fauveur, d'un libérateur. Il prépara:,
rentrée plus triomphante encore dans cette ville
de M. de Vivonne , commandant en che f de la
flotte françaife. j il partagea la gloire de ce général’
& du commandeur de Valbelle , à la prilè 8c à la”
bataiUe d'Agoufta, où Ruytér reçut le coup mor-
t e l , 8c a la bataille de Palerme, qui confomma la.
réduction de laSicile. (Voye? l'article fuivant, Val-
belle. )
VALBELLE. La maifon de Valbelle tire fors
origine des anciens vicomtes de Marfeille quf,
avoient une origine commune avec les comtes de
Provence 8c de Forcalquier. La branche de Valbelle
étoit déjà formée •& détachée du tronc commun
des 1 an ioyc.
; Guillaume U né en' 1102, ayant eu en partage
la terre de Valbelle , en prit le nom qu'il tranfmit:
a fa pofterité > il figura dans les Croifades, fit plu-’
fieurs voyages à la Terre - Sainte H & s'attacha
comme parent, à la cour des comtes deProvencer
Son fils, fon petit - fils , fon arrière-petit-fils
prirent des alliances dans les maifons de Sabran *
d Oraifon 8c d'AgouIt. *
Geoffroi I I , feigneur de Valbelle, petit-fils dir.
dernier des trois Valbelle que nous venons d'indiquer
par leurs relations avec Guillaume I , fe -
hgnala par fa valeur 8c fes fervices fous le roi d e
Naples, Robert. En 1327 il le va, en Provence
des troupes qu'il conduifit dans le royaume de'
Naples ,au fecours de Charles, duc de Calabre
fils de cp roi Robert.
I Ceofcoi de V a J b e lIeEetit-fils de Geo&oi. I ï „