
3go W A L
réuni tous les droits î il Je déclare 5 il e f défait au
combat de^ Méthuen. Edouard s'abreuva de fang
& s'affouvit de vengeances. Séthon fut écartelé.
Ces événemens fe p affolent dans les premières
années du quatorzième fiècle. ( Voyei , dans le
Dictionnaire, l'article Brus (d e ) , ou plutôt Bail-
Uul, auquel il renvoie. )
W A L L ART ( V in cent ) , ( Hffi. eccl. ) , foli-
taire , ami de Port - Royal , qui fe retira fur le
Mont-Valerien , près Paris, & y vécut dans le
recueillement & la pénitence jufqu'à fa mort, arrivée
le famedi 23 février <704. Son épitaphe nous
apprend qu'il étoit né.dans le diocëfe de Cambrai.
WAL SH , (Hiß. d’M g t jy e û le nom :
i° . D'un Irlandais (Pierre) , francifcain & théologien
j qui, au milieu des difput.es théologiques
& des querelles fanglantes qui «déchirèrent les trois
royaumes britanniques pendant le règne de Charles
1 & dans les çommencemens de Charles I I , fe
diftingua toujours par fon attachement confiant à
fes Rois & à la’(religion catholique, en pouffant
l'imparrialité jufqu’ à ne pas vouloir accorder à
cette religion tout ce que le Nonce réclamoit pour
elle , 8cque le Père W als h , qui prévoyoit les maux
que trop de condefcendanpe pour les Catholiques
leur aitireroit de la part des Proteftans, regardoit
comme devant être Funefte à la religion catholique
elle-même i ce fut dans ce même eforit de prudence
& d impartialité qu’il-voulut faire inférer,
dans une formule de ferment de fidélité au R o i,
une claufe de renonciation à toute fuprématie que
le Pape pourroit prétendre fur le temporel des
Rois. Cette claufe, qui étoit d'un fujet fidèle 6c
ami de 1 ordre, choqua beaucoup le Pape 8c le |
Nonce, & répandit fur le Père Walsh un vernis de
proteftantifme que les éloges des Proteftans augmentèrent
encore. M. Burnet, qui veut que tous !
les honnêtes gens aient été proteftans, loue fortement
la capacité du Père Walsh & fa fidélité pour
fes Princes légitimes, 8c, pour dernier trait de fon
é lo g e , dit que fes fentimens ne différoient guère
de ceux des Proteftans> les Catholiques zélés en
jugeoient de même, 8c pouflerent l’animadverfîon
contre le Père Walsh jufqu'à l'excommunication.
Mais le Père Wa lsh, quelques années avant fa
mort, fe réconcilia entièrement avec le ^aint-Siége,
on ne dit pas à quelles conditions } mais l'abfolu-
tionlui fut donner & les cenfures levées-, & il fut
enterré dans l’égufe de Saint-Dynftan à Londres.
Il eft mort en 1687.
20. Un autre Walsh , nommé François, du même
pays 8c du même ordre que Pierre Walsh, eft auteur
d'un livre intitulé Philofophia vêtus innovata,
8c d'un autre qui a pour titre : Le Monde anti-diluvienj
ou nouvelle Théorie de la terre, contenant un récit
clair de la forme & confiitution du globe terreflre avant
le déluge univerfel, démontrant qu'il étoit tout différent
de ce quilefi h préfènt.
W A S
3*. D'un poète anglais mo le rne, que Pope regardoit
8c a célébré comme fon maître. Voici ce
u'en dit d'après lui l'abbé du Refnel,dans fatra-
uâion de l'Eflâi fur la critique :
Du PatnafTe envieux ce mortel fi chéri,
Tel Walsh, des doétes fceurs le iuge favori,
Condamnoic fans aigreur & Iouoit fans baffclîe :
Coeur rempli de droiture, efprit plein de jufteflc.
Doux & compatiffant pour les fautes d’autrui,
Il fut de la vertu le plus folide appui.
Le meme abbe du Refnel, dans une note, fait
un grand éloge des oeuvres de-ce poète j elles ont
été recueillies en fix volumes.
C ec i n'eft qu'une addition à l’article Walsh,
qui fe trouve dans le Di&ionnaire.
W AN D A L IN , ( Hifi. litt. mod. ) , eft le nom
de deux favans danois , père 8c fils^ tous deux
nommes Jean , Oui ont compofé une multitude
d’ouvrages, tantphilofophiques que théologiques.
Tous deux ont vécu dans le dix-feptième fiecle *
8c le dernier n’eft mort que le 10 mars 1710.
W A S M U T H (M a t t h i a s ) , (H iß . litt, mod.),
profeffeur en langues orientales, puis en théologie
à Kiel. On a de Jui : Hebraifmus refit tut us ,• Sinagma
hebrtum j Janua hebraifmij ldea aftronomica. chronologie
reftituta; Annales coeli et temporum. Né lé
29 juin 1615 5 mort le 18 novembre 1688.
WASSEN AAR , (H iß . mod.), famille illuftre
de Hollande, dont les Chroniques parlent dès le
onzième fiècle, 8c dont nous ne rappellerons ici
que ceux qui ont été victimes d'Etat ou qui ont
mérité de l'être.
Si fat a fuijfent
Ut codèrent.
Jean de Walfenaar, chevalier de la toifon d'or ,
fervit l'empereur Maximilien dans la guerre contre
les Vénitiens, 8c fut bleffé dangereufement au
fiége de Padpue. Dans la guerre contre les Frifons ,
ayant été bleffé au fiége de Sloten, il fe fit tranf-
porter à Lewarden, où il mourut de fa bleffure le
4 décembre i y z * , à quarante ans.
Dans la branene des feigneurs de Groeneveldt,
Barthélemi, chevalier, tué dans un combat fur k
Meufe, en 13 y 1.
Wolfard fon frère , qui périt de la même manière.
Gelmer fe trouva à la bataille de Pavie en 1 y2y.
8c mourut au fervice des Vénitiens en 1 y 31 , £
trente ans.
Adrien, fait chevalier la même année i y ) i par
l'empereur Charles-Quint.
W A T
Floris, capitaine de cavalerie, tué par fon cornette
en 1 ç8o, en partageant un butin.
Dans la branche des feigneurs de Duvenvoorde,
Adrien, affaflîné à Rhinsbourg en 1467.
Adrien, gouverneur de Gertruydemberg 8c du
fort de Schenck en 1 y93 3 mort au fiége d'Oftende
en 1602.
Adrien, baron de Waffenaar , ambaffadeur en
Angleterre en 1714.
Charles-Louis, colonel du régiment des dragons-
vallons , brigadier dé cavalerie en 1727.
Guillaume, baron de Waffenaar-, générâLmajor
au fervice des Provinces-Unies, lieutenant-colonel
des gardes a pied, gouverneur de Berg-op-
Zoom.
Le plus célèbre de tous eft Jacques de Waffenaar
, feigneur d'Opdam, amiral de Hollande,
fils d un autre Jacques de Waffenaar, qui avoitle
même titre.
Le fils fut le fücceffeur de l’amiral Tromp en
WWÈ A Près s’être trouvé fur terre à une multitude
de fieges, avoir ete employé dans quantité
de négociations importantes, avoir commandé
plufieurs flottes en i6 6 y , il périt avec fon vaiffeau,
qui fauta en l'air, le feu ayant pris à cent foixante
8c dix quintaux de poudre. On croit que ce fut lui
qui y mit le feu pour ne pas tomber entre les
mains des ennemis.
W A T E L E T . Pourrions-nous oublier, dans ce
Diftionnaire encyclopédique , celui qui s’étoit charge
d'y traiter la partie des arts , 8c qui favoit répandre
fur cette théorie tant de lumières 8c de
goût j cet ami des arts 8c des artiftes 5 cet ami de
1 humanité j cet homme vraiment aimable, inté-
reftant 8c univerfellement aimé j cet homme qui
plaifoit à la première v u e , qui attachoit à la fécondé
, 8c dont il falloit etre l'ami à la troifième,
fi 1 on etoit ne pour l ’amitié? Le goût des arts
Favoit engagé à voyager en Italie fie en Hollande.
Parri amateur, i l revint artifie, a dit un de les confrères
à l'Académie françaife, où il n’étoit pas
moins bien placé cpi’à l’Académie de peinture, par
la pureté de goût qu'il portoit dans les lettres
comme dans les arts. Son Poème de la Peinture
étoit un double titré à ces deux Académies à la
fois j ce n'eft ni la poéfîe brillante des Voltaire 8c
' dés Delille, ni la poéfîe harmonieufe, philofophi-
que 8c touchante de M. de Saint-Lambert. 11 annonce
qu'il atôujours regardé Boileau comme un
maître dans l'art des vers : il eft aifé de voir qu’il
f â pris pour le fien , 8c qu'il a fù fe rendre affez
propre la manière de ce grand iégiflateur du Par-
nafle ; c'eft affez le même ton de poéfîe, le même
mécanifme de verfification, la même intelligence
8c K . même fobriété dans la diftribution des ri-
cheiles poétiques. En peignant les arts transplantés
de la Grece dans l'Italie , M. Watelet fend très-
heureufement ces vers d'Horace :
W A T
Grecis capta ferum viëîorem cépit, & artes
Intulit agrefii latio.
Les talcns affervis captivant leurs vainqueurs,
Du Romain belliqueux adoucirent les moeurs.
Voilà des vers bien faits.
On les voit s’embellir du bonheur de jouir
eft un beau vers, malgré la confonnance des deux
hérnifttches , qui en fait ce qu'on appelleroit en
latin un vers léonin.
Ces vers fur la jeuneffe :
C ’eft le tems de l’excès des vertus & des vices :
C ’eft l’âge des talerts & des nobles travaux,
Le moment des fuccès, la faifon des héros.
Ceux-ci fur la vieilleffe :
Et de Ne'ftor enfin l'impofante fageffe
Enchaîne le refpeét au char de la vieilleffe.
font encore des vers qui n’ auroient pas déplu â
Boileau. r
I es fleurons j les vignettes , les culs-de-lampe,
qui ornent ce poème, font gravés par M. Watelet
lqi-même, qui fait toujours marcher de front les
lettres & les arts $ ajoutons, & les connoiflances,
comme le prouvent les réflexions qui accompa-
gnent ce poeme, qui en font le développement,
& qui, s’éclairciffant & fe fortifiant les unes par les
autres, forment un Traité complet de la peinture.
C e qu’il a écrit avec tant de goût fur les jardins ,
il le mettoit en pratique dans fes jardins délicieux
du Moulin-Joli, où, fi bien fervi par la Nature,
II traita fa beauté comme une vierge pure
Qui rougit detre nue & craint les fttnemens.
La defeviption qu’ a faite l’abbé Delille de ce
beau féjour eft le morceau le plus charmant de ce
charmant Po me des Jardins.
Beaux lieux, offrez long-tetns à votfe pofTclTeiir
L'image de la paix qui règne dans fou coeur.
C e voe u , que tous les coeurs partageoient &r
repetotent, eft exprimé d’une manière attendrif-
lante jufqu’aux larmes pour ceux qui ont connu
M. Watelet.
M. Watelet eft le véritable auteur de la jolie
comedte de Zénéidt : fa pièce eft en profe comme
1 Oracle. M. de Cahufac, a qui elle a été attribuée
n a Fait qu en changer la forme & la mettre en vers 3
comme pour y acquérir un certain droit de prop
r ié té ; mais ce changement fut très-ihdifterent
pour le fucces, quoi qu’en ait penfé Cahufac; le
fucces eft du au charme de la naïveté de Zénéide,