
W A L W A L
W S v.
t n- « tm ln S r > comté d’Allemagne, dans là
Helie. LèS jcortitës de Waldeçk font Princes de
l ’Empire ; ils paifeiit pour defcendre de'Witelsind,
comte de Wa id ëck y " que Charlemagne! établit
àvoué de l’ églife de Paderborn en 780.
Philippe, comte de-Waldeck, acquit beaucoup
de gloire dans les armées des empereurs Maximilien
I &,CharIes-Qiiint.
Wolrrtfi, comte de Waldeck, fon fils , fut un
des pfélîdëns de’ la diète de R-atisboriné en i f a j .
P h ilip p e '’comte de Waldeck, arrièié-petit-fils,
de Wolrath ,'f ii t tué' au cômbat de Thabor en
«d4 Ç. ' I z-
Jouas fon fils, comte de Walde ck, déjà fameux
par, fqs exploits, conduifit en Candie les
troupes auxiliaires des ducs de Brunfwick-Lune-
bourg ; il ïu t ’blélfé à la cuiffe le 16 juillet 1É69,
èn mourut lé 8 août fuivant.
Henri Wolrath fon rieVeu fut tue , en 1688 , '
au fiégë de Négrepont.
Dans la branche des,comtés de Waldeck-Wil-
dungert , le plus célèbre de tous eft Georges-Frédéric
3 comte de Wa lde ck, né en iS z o , fait
Prince de l ’Empire en i6 8 z , par l’empereur Léop
o ld , qui lui donna le commandement de fes.
arméesj-créé.j en 168:9 3 maître de l’ordre de
Saint-Jean dé-Jériifalem, dans les provinces de
Saxe'v Poméranie, & c . Les Etats-Généraux de
Hollande , pour lefquels il avoir porté les armes
dès l’aq i é é j , le pojnmèrent maréchal-général de
leüts armees ; & lui donnèrent le gouvernement
d’Utrecht. G’ elt lui qui commandoit , -fous le
prince d’Orange , à la bataille de Sénef en 1674 5
qui battit le maréchal d Humiores à Valcourt,
en 1(3895 qui -fut battu par; M: lé itaréchâl de
LuxempoUrg-’ à Ffetmjs'j èn, iprojj 8c à’/Leuzq
en 1 I w , & ’qui n!en ccmferva pas moins la réputation
d’un grand général. - *’
W ALDENEK, , Màifpn des plus i
anciennes & des plus illuîtres de l-'Alfàcey qui'oii
croit defeendue de Waldenéty l’un déÿ géhëraux
de Louis-le-Débonnaire.
Henri Krafft ou Cïafft Waldener férvlt'à^ec !
diftihétion, en 13 ir , dans l'armée deFrédéric 111 ‘
<l’Autriche ,-R o i des Komains, contre1Loufÿ de
Bavière.
Hermann I fon fils fut tu é , le 9 juillet 1386,
avec l’élite de la nobleffe d’Alface , à la bataille
deSempach.
Hennemann ou Hermann I I , petit-fils d’Hermann
I, fut privé du droit de bourgeoise, a Bîlë;'
par un a â e de l’an 1445, pour avoir afiifté le dauphin
Louis ( depuis; Louis XI ) dans une guerre
contre lés Suiffes.
Hermann III, chevalier,étoit fils' d’Hermann II.
j ™t confeiller-privé de Charles-le-Téméraire,
duc dé Bourgogne.
Anftatt Waldener, fils d’Hermann III, étoit gé-’
neral de la cavalerie de l’empereur Maximilien I.
Il.eut, entr’autres epfans, deux fils, l ’ un, Chrif-
L V e J chevalier de Saint-Jean de Jérufalem ,
bailli de Rhodes, q u i, commandant les cheva-
Iiçrs allemands a la defenfe de cette, place, arracha
une enfeigne aux Turcs au cinquième affaut ,
& q u i, après des prodiges de valeur, fut tué le
17 feptembre l y n ; l'autre (Jean) fut tué, en'
i y ï 7 , a l'affaut de Rome.
Frederic-Louis I I 3 baron de Waldener 3 eut
cinq fils, tous officiers, ou dans le régiment des
gardes-fuififes de là garde du R o i, ou dans d'autres
: régirPxeris , foit fuifTes ,- foit français 5 le fécond'de
ces fils , Chriftian-Frédéric-Dagobert, baron de
Waldener, fut brigadier ,des" armées du Roi &
capitaine aux gardes-fuififes.
. WÀL 'E, ( Hz/?, et Angl. )3 Maifon noble & ancienne
d'Angleterre, autrefois très-puiffantë, &
qui a perdu fa puilfance & fes biens par fon fidèle
attachement à la religion catholique & à fes maï-
tres légitimés. Lès pofféffeurs dë la baroniè de
W a le , dans le comté dé Northampton, étoient
connus dès le tems de Güillaumè-lë-Conquérant}
ils étoient lords ou pairs-nés du royaumê.
Jean W a le , premier du nom, maréchal du pays
de Linfter, mourut chevalier armé : c’ étoit le plus
haut grade .qu'il y eût alors dans la profeffiôn des
armes ; ce grade fe conféroit aux fils des Rois
comme, au refte de la nobleffe, & fans ce grade
les Princes n'étoient point admis à la table de leur
propre, père.
Nec Deus kune menfâ, Dea nec dignata cübili efl.
" Au quatorzième fiècle, on voit les Wale rendre
de grands'fervices aux rois d'Angleterre, & contribuer
pùifiamment à leur foumettre l'Irlande ;
ihais c'eft furtout dans les révolutions fi fatales à
Charles I & à Jacquès I I , qu'o'n voit le zèle de
cette noble Maifon fe fignaler par Jes'facrifices les
-plus' généreux. Plufieurs de ces ilhiftres W a le , fa-
crifiant leur fortune entière à leur devoir, parlèrent
en France à la fuite de Jacques II. Olivier
Wale fut du nombre, avec fes deux frères Mathieu
^ Riuihard. Olivier Wale fervit avec le régiment
irlandais aux ordres du maréchal de Berwick, au
combat de Caftone en Andalouüe, à l ’affaire de
Turin , où il fut blefifé ; à la bataille d’Àlmanza &
au fiégë de Lérida en 1707. Il fut tué devant cette
place. Mathieu,un de fes frères,venoit d'être tué
au fiége de Barcelone en 1706. Richard W ale fon
autre frère avoit été tu é , en 1702, à l’ affaire de
Crémone.
Olivier Wale a eu pour fils Balthazar-François
W ale , lieutenant au régiment des gardes-françai-
fe s , qui fit en cette qualité'la campagne de Philif-,
bourg en 1734, & qui a été gouverneur pour le
Roi de la ville & du château de Ham.
W A L A ou V A L A . (Hift. de Fr.) Charlemagne,
qui, comme tous les grands Princes, fe connoif-
foit en hommes, avoit mis auprès de Bernard fon
petit-fils, pour diriger fa jeuneffe, l’homme de la
cour peut-être qui avoit le plus de mérite : c’etoit
W a la , réputé Prince du fang, fils du comte Bernard
, lequel étoit fils naturel de Charles Martel.
Wala fut fufpeâ: à l’ Empereur, parce que fes envieux
voulurent qu’ il le fût : on le manda. L’Empereur
fut content de fes foumiffions , & ce fut
dans la fuite un des hommes qui eurent le plus d’ af-
cendant fur fon efprit ; mais lorfque des mitigations
parties de la cour même de l’Empereur ^ eurent
engagé le jeune Bernard à réclamer l'Empire & la
fuccefïion de Charlemagne, l'Empereur l’ayant
vaincu, lui fit crever les yeu x, & chaffa de la cour
Wala & fon frère Adélard, abbé de Corbie, qui
avoient peut - être à fe reprocher de n’ avoir pas
affez fortement détourné Bernard de cette entre-
prife. Dans la fuite il fé'repentit d’ avoir fait périr
fon neveu ; il rappela Wala & Adélard, & fe gouverna
par leurs confeils. Wala mourut le 31 août
8 a Pavie , dans le palais de l’empereur Lo-
thaire, fils-aîné de Louis-le-Débonnaire.
W A L L A C E ,. CUM IN ,, SÉTHON. Dans le
tems qu’Edouard I , roi d’Angleterre, opprimoit
l’ Ecoife, ou par lui-même, ou par fes lieutenans,
un aventurier, nommé Wallace, qui avoit la force
& la valeur des héros de la.Fable , déteftant la
tyrannie & ne refpirant que la liberté, raffembla
ceux de fes compatriotes qui s’étoient réfugiés
dans les montagnes pour échapper aux armes & à
la fouveraineté d’Edouard. Les Ecoffais en. font
un héros , les Anglais un brigand. Son premier
exploit fut d’un citoyen. L’ infolence barbare d’un
officier anglais qui ecrafoit l’Eçoffe au nom d'Edouard,
le révolta; il ofa s'élever contre le tyran
fubalterne & le tua; il ne lui reftoit plus qu’ à délivrer
fa patrie ou qu’ à périr en coupable ; il s’annonça
pour vengeur aux Ecoffais. Bientôt il fut à
la tête d’une armée ; il reprit l’Ëcoffe, gagna fur
les Anglais la bataille de Stirling, pénétra en Angleterre,
porta la terreur jiifqu’ à Londres. Edouard
fe hâta de marcher avec quatre-vingt-dix mille
hommes contre Wallace , qui, avec fes troupes
légères le fatigua beauçoup dans fa courfe, & lui
difputa la victoire à Falkirk, prè$ des lignes d'Antrum.
Edouard y fut en danger : fon cheval, effravé
des cris affreux des Ecoffais, le renverfa, & lui
donna un coup de pied dans le côté. Edouard fe
relève promptement, court aux troupes galloifes
qu’ il avoit dans fon armée , & leur ordonne de
charger. Les Gallois, opprimés comme les Ecoffais
par Edouard, & toujours lèurs amis dans le
coeur, refufent d’obéir. Edouard fe met à la tête
d'un autre corps, arrache de fa main des paliffa-
deé qui le fépar oient de l'ennemi, charge avec une
impétuofité que Wallace foutient avec confiance,
& la victoire étoit encore incertaine lorfque Wallace
, trahi par un de fes chefs, nommé Cumin 3
dont la retraite foudaine mit à découvert les corps
qu'il devoit appuyer , fut obligé de céder le champ
ae bataille. Cet nomme fingulier ayant confidéré
l’envie que fes talens infpiroient aux Grands du
royaume, envie:à laquelle il attribuoit la trahifon
de Cumin dans le combat de Falkirk , dépofa le
commandement des armées, qui fut donné auffi-
tôt à ce même Cumin par lequel il avoit été trahi.
Wallace rentra dans la condition privée, fans ce-
; pendant refufer fes fervices à fa patrie. Ceux de
fes amis qui voulurent s’ attacher à fon fort, & fe.
dévouer avec lui à la défenfe de la liberté , lui
formèrent une petite armée avec laquelle il trouva
le moyen d’inquiéter les tyrans. Les Ecoffais furent
écrafés fous la conduite de Cumin.
Cependant Robert de Brus, qui avoit des droits
à la couronne d’Ecoffe, réfolut enfin d ’affranchir
fa patrie, projet qu’il fuivit avec confiance, &
qu’ il parvint à exécuter. Son père, ame foible &
incertaine, tantôt s’étoit joint aux Ecoffais, tantôt
avoit fervi la tyrannie des Anglais. Jaloux de Wallace,
il s’étoit fait efclave d’Edouard. Des reproches
que Wallace lui avoit faits fur l'indignité de
ce dernier perfonnage l’avoient touché ; il recommanda
en mourant à fon fils de rechercher ce vengeur
de l’Ecoffe & de lui donner toute fa confiance;
mais Wallace n’ étoit plus. Pris par trahifon,
il avoit été exécuté comme traître. Cumin
commandoit alors les Ecoffais. C e perfide avoit
trahi Wallace ; il trahit Robert de Brus; il alla révéler
à Edouard les projets de ce feigneur. De
Brus, inflruit de cette délation, rencontre Cumin
dansle cloître d’un couvent: la querelle s’échauffe,
de Brus tire fon poignard, en frappe Cumin, monte
à cheval, va conter fon aventure à fes amis, &
prendre leurs confeils fur ce qui refte à faire. Sé-
thon , un des plus zélés partifans de Robert de
Brus , apprenant par fon récit qu’il n’avoit pas vu
expirer Cumin , lui dit : Vous n ave£ fait que la
moitié de touvrage ,* je cours l'achever. Il fe rend
auflîtôt dans le cloître ou s'étoit paffée cette fcène.
Les moines avoient porté Cumin dans l’ églife pour
le: confeffer : Séthon le trouve au pied de l’autel ;
il couvre cet autel du fang de Cumin & de celui
d’un chevalier qui voulut le défendre. De Brus,
qui apprit dans ce' tems la mort de Bailleul fon
plus redoutable concurrent au trône, crut avoir