
vivance des l ’année 1606 j, celui-ci étant mort en
1638, eut pour fuccefleur
4 Henri- Augufte de Loménie fon fils, reçu en fur-
avance Fan i6 r y , lequel fe démit de fa charge
tan 1643 » en faveur de
Henri de Gûénégaud , feigneur du.Pleflis, auquel
fuccéda
Jean-Baptifte. Colbert , miniftre 8t fecrétaire
d'Etat, il mourut en 168-3, & laifla fa charge à
• Jean-Baptifte Colbert, marquis de Seignelai,
lequel .en, jouit jufqu’à fa mort, arrivée en 1690.
Il eut pour fucceffeur
Louis Phelypeaux de Pontchartrain, qui a été
fait chancelier de France en 1699, & qui laifïa
cette charge de fecrétaire d'Etat a
Jean Phelypeaux fon fils , comte de Pontchartrain
, qui étpit reçu en fin vivance, 8c qui s'en eflr
démis én 17ly , en faveur de
Jérome-Fréderic Phelypeaux, comte de Mau-
repas, fon fils, qui en a prêté lé ferment le 13 novembre
171 y , & a commencé à en faire les fonctions
au mois de mars 1718.
3. Louis. Potier, feigneur de Gêvres, fut créé
fecrétaire d'Ftat en février 1589, 8c exerça cette
chargé jufqu'en 16.22 , qu'il s'en démit en faveur
de Nicolas Potier , feigneur d’Ocquerre, Ton neveu.
Il avoir fait recevoir.en furvivance, l'an 1.606,
Antoine Potier , feigneur de Sceaux, fon fils, lequel
mourut en 1621.
Nicolas Potier , feigneur d’Ocquerre, reçu fecrétaire
d’Etat en 162,2, exerça jufqu’en 1628, &
eut pour fucceifeur
Claude -Bouthilller, lequel fut fait furin tendant
des finances en 1632 , & lailfâ là, fonction de fa
charge de fecrétaire d'Ftat à ïon fils.'
Léon Bouthillier, feigneur de Chàvigny , qui
s'en, démit l'an 1643,, en faveur de Henri-Augufte'
de Loménie, comte de Brienne. Ce dernier étant
rentré par ce moyen dans la charge de fecrétaire
d’Etat, l’exerça jufqu'en 1663 , & en fit fa dé-
miffion en faveur de M. de Lionne. Il avoit fait
recevoir en furvivance Louis-Henri de Loménie,
comte de Brienne ( l'an i 6j i ) , qui s'en démit
avec fon père.
Hugues de Lionne, feigneur de Berni, reçu
en 1663 , mourut en 16 7 1 , après avoir fait recevoir
en furvivance
Louis-Hugues de Lionne , marquis de Berni ,
fon fils , l'an 1667 j mais le Roi donna cette
charge a
Simon Arnaud , feigneur de Pomponne , qui
en prêta le ferment en janvier 1672, & l ’exerça
jufqu'en l'année 16 79 , que cette charge fut donnée
à v
. Charles Colbert , marquis de Croifly , qui
exerça cette charge jufqu’ a fa mort, arrivée en
1696. Il avoit fait recevoir en furvivance, en 1689,
fon fils
Jean-Baptifte Colbert, marquis de T o r d , qui
s'en démit, & eut pour fuccefleur
. ^Guillaume Dubois, confeillerd'Etat, puis'arche-
j vêque de Cambrai, cardinal & premier miniftre ,
j mort le 10 .août 1623 ;
! Charles-JeanTBaptifte Fleuriau, comte de Mor-
j v ille , lui a fuccéde en août 1723 : il en donna fa
! dçmiftion le 19 août 1727.
; Germain-Louis Chauvelin, préfident à mortier
: au parlement de Paris, futpourvude cette charge
! avec le département des affaires étrangères, le 19
■ août 1727 , &•' en prêta ferment le 23 fuivant 5 il
; avoit*été nommé, le 17 du même mois , gardedes
fceaux de France.
4. Pierre F'orget, feigneur de Frefne , fut fait
I fecrétaire d’ Ftat en février 1 j 89 , & s’en démit
| en 1610 en faveur de
; f au^ Phelypeaux , feigneur de Pontchartrain ,
qui exerça cette charge jufqu’ à fa mort, arrivée
I en 16 2 1 , & eut pour fucceifeur
! Louis Phelypeaux fon fils, qui s’en démit en
• faveur de fon oncle
Raymond Phelypeaux, feigneur d’Herbaut,qui’
: mourut en 1629, .& laifla fa charge à
Louis Phelypeaux , feigneur de la Vrillière, fon
fils, qui fit recevoir en fiirvivance, en 165-4, Louis
Phelypeaux , baron dTJervi, fon fils 3 mais un
autre de fes fils , favoir : Balthafard Phelypeaux ^
: feigneur delà Vrillière, marquis deChâteauneuf,
■ comte de Saint-florentin , 8rc. lui fuccéda dans la
1 charge de fecrétaire d'Etàt, 8c eut pour fuccefleur'
| fon fils
Louis Phelypeaux, marquis de la Vrillière, qui
a été reçu le 10 mai 1700.
Louis Phelypeaux, comte de Saint-Florentin ,
fon fils, fut reçu en furvivance en février 1724,
& entra en exercice, par la mort de fon père, lë
; 7 feptembre 1725. Après un long ufage du minif-
: tère , il s’eft retiré-, duc de la Vrillièré, en 1775 ,
: & a été remplacé par M. de Malesherbes, qui l'a.
I été par M. Amelot.
i On fait pour fon pays ce qu’ on ne fait pas pour
, les nations étrangères. Nous fommes entres ici fur
! les grands offices de la couronne ■, les charges de
la cour & le cérémonial qui s'y obferve , dans des,
détails que nous nous épargnerons en parlant des!
autres cours 8c des autres Etats: nous nous bornerons
aux liftes chronologiques de leurs foüverains
f ou de leurs' magiftrats. Un feul exemple fuffifoit
pour le fefte, 8£ on n’en pouvoit pas offrir un
meilleur cjue celui de la Ftaiiçe, qui fert à beaucoup
d’égards de modèle à toutes les cours qui
fepiquent de goût St de magnificence, 8c qui elle-
même a imité diverfes choies dés anciennes monarchies
qui ont eu.le plus d’ éclat.
Parmi les divers établiffëmens & les divers ufages
que nous avons eus à expofér , plufieurs avoient
ceffé de fubfîfter même avant la révolution 3 mais
tout ce qui a é té ,’quoiqu’il ait c.efTé d’ê tre , eft du
domaine de l'Hiftoire, & les, monumens de: ce
qui n'eft jffus font l'objet dé l’étude de l'antiquité.
Combien cette étude a.uroit été.facilitée
| | fi
fi l'on avoit toujours eu ou la bonne foi ou la
confiance dans le mérite ou la néceflité des innovations
pour laiffer fubfîfter tous les monumens
des ufages abolis , 8c laiffer la poftérité juge du
bien 8c du mieux ! Il en réfulteroit même une
utilité plus marquée dans l’étude des anciens ufages,
qui ne feroit plus une recherche ftérile 8c de
pure curiofité j on auroit toujours l’objet utile de
la comparaifon du paffé avec le préfent, de l'ancien
8c du moderne j on verroit quels font les
ufages qu'il faut rétablir, ceux qu'il faut feulement
modifier, ceux qu'il faut laiffer fupprimés : les
changemens fe feroient moins au hafard & d’après
toutes les lumières que fourniroient d’exactes
comparaifons. C'eft ainfi que l'étude de l'Hiftoire
devroit toujours avoir pour objet le. perfectionnement
de la fociété, l'accrôiffement des lumières
8c l’amélioration du genre humain ; & c’eft ce qui
met dans tout fon jour la mauvaife foi infigne ou
l'abfurde extravagance de ces énergumènes qui ;
vouloient faire difparoître jufqu'aux moindres
traces d'ufages dont on fe trouvoit bien depuis
1400 ans, 8c qui pouffèrent le délire & le ridicule
de ces deftruêtions jufqu’à retourner les plaques
de nos cheminées, 8c chercher, difoient-ils, du
falpêtre dans nos caves > mais cç n'étoit ni le fal-
pêtre ni.le retournement des plaques de nos cheminées
qu'ils cherchoientj c'étoit l’argent qu’on
pouvoit y avoir caché pour le dérober à leur rapacité
tyrannique, comme s’il n'étoit pas de droit
naturel de réferver pour fes befoins, & de cacher
aux regards des brigands les débris de fa fortune.
Ils avoient fait de ce foin ff naturel 8c commandé
parles circonftances, un crime capital. Te l eft
l'ufage qu’ils faifoient du pouvoir légillatif. Mais
tout ce que je veux remarquer ic i , c’eft que s'ils
avoient c ru , comme ils le publioient, leurs innovations
très-utiles 8c très-fupérieures au régime
qu'ils détruifoient, ils auroient laiffé fubfîfter les
monumens de ce régime pour donner lieu à une
comparaifon qui ne pouvoit tourner qu'à leur
gloire, au lieu qu'ils fe condamnoient eux-mêmes
par cette deftru^tion.
. Avant de quitter la France , jetons les yeux
fur quelques Maifons françaifes, dont la puiffance
balança quelquefois celle du trône, qui, dans le
fein de l’ E ta t, étoient comme des puiffancès
étrangères, qui tantôt le .fervoient ,8c tantôt le
troubloient, 8c dont plufieurs étoient des branches
de la Maifon de France.
SucceJJiort chronologique des comtes d* Artois.
1 . Robert de France, premier du nom, fur-
nomme le Bon 8c le Vaillant, troifième fils du roi
Louis,huitième du nom, créé comte d'Artois en
juin 1236, fut tué à la bataille de la Maffoure
contre les Infidèles , le 9 février 1249.
2. Robert, fécond du nom, furnommé le Bon 8c
1e J\oble ,.fut tué de trente coups dépiqué à la ba-
Hijleire. Tome V I . Supplément.
taille de Courtrai, le ï 1 juillet 1302 , ou il conj-
mandoit l'armée françaife contre les Flamands.
. 3. Philippe d’Artois mourut avant fon père ,
des bleffures qu'il avoit reçues à la bataille de
Fûmes, le 11 feptembre 1298.
4. Robert d'Artois, troifième du nom, comte de
Beaumont, ayant perdu fon procès pour le comté
d'Artois, contre Mahaud fa tante, fe jeta de
dépit dans le parti d'Edouard III , roi d'Angleterre
, contre Philippe de Valois, 8c mourut à
Londres, en 1343, des bleffures qu’il avoit reçues
au fervice d'Edouard, au fiége de la ville de
Vannes en Bretagne.
y. Jean d'Artois, furnommé Sans-Terre, comte
d'Eu 8c de Saint-Valeriy mort le 6 avriH 386.
6. Philippe d'Artois, comte d’E u , connétable
de France, mourut en la Natolie, le 1 y juin 1397.
7. Charles d’Artois, comte d’Eu, prifonnier à.
la bataille d'Azincourt en 141 y ^ 8c conduit en
Angleterre,.ne fut mis en liberté qu’en 1438, 8c
mourut le 25 juillet 1472.
Des ducs & princes de Bourbon.
1. Robert de France , comte de Clermont en
Beauvoifis, feigneur de Bourbon, fixième fils du
roi laint Louis 8c de Marguerite de Provence,
mourut le.7 février 1317.
2. Louis I , duc de Bourbon, mourut au mois
de janvier 134-1.
3. Pierre I , duc de Bourbon, fut tué à la bataille
de Poitiers, le 19 feptembre 1356-
4. Louis I I , duc de Bourbon, mort le 19 août
.1410.
y. Jean , premier du nom ,. duc de Bourbon,
prifonnier à la bataille d'Azincourt, 8c conduit
en Angleterre , y mourut en janvier 1433.
6. Charles, premier du nom, duc de Bourbon ,
mourut à Moulins le 14 décembre 14 y6.
7. Jean , fécond du nom, duc de Bourbon,
connétable de France , furnommé le Bon, mourut
le Ier. avril 1488.
Branche de Bourbon-Montpenjîer.
1. Louis de Bourbon, troifième fils du duc de
Bourbon. Jean I commença cette branche 5 il fut
furnommé le Bon, 8c mourut en mai i486.
2. Gilbert de Bourbon, comte de Montpenfier,
vice-roi de Naples pour Charles V III, mourut à
Pouzzol le y octobre 1496.
3. Charles III, duc de Bourbon, fon fils, connétable
de France, dépouillé de fes biens en France
par la ducheffe d’Angoulême, mère de François I ,
prit parti pour Charles-Quint contre la France,
8c fut bien plus funefte à François I par la bataille
de Pavie, où il le fit prifonnier, qu'il ne lui avoit
été utile par la bataille de Marignan, qu'il avoit
gagnée avec lui à la tête de l'armée françaife en