
q u e Q U I
C ^U A T T R OM AN I (S e r t o r io ) , (Hiji. H te.
mod. ) 3 né a Cofenza dans le royaume de Naples,
vers 154 1, cultiva la littérature & le poéfie. On
a un recueil de fes oeuvres , qui contient des vers
latins, des vers italiens , des lettres. Sannazar eft
fon modèle , & il eft très-inférieur à Sannazar.
Mort vers l'an i 6o 5.
QUERHOENT ou KERHOENT, ( Hifi. de
F / .) , ancienne Maifon de Bretagne.
i° . Paul ^ chevalier , feigneur de Querhoent,
mourut vers Pan 1105.
2°. Alain de Querhoent, fécond du nom, chevalier
, feigneur de Troheon, époufa, le 3 février
15 30 l'héritière de Kergournadech , & par ce
mariage unit Y antiquité de Querhoent avec la chevalerie
de Kergournadech ( car c'eft par ces mots
qu'on cara&érife dans le pays ces deux Maifons 3
au nombre des quatre plus confidérables de l'évêché
de Léon ) . La chevalerie de Kergournadech eft
auffi de la plus grande antiquité 5 car , fuivant un
ancien proverbe breton , avant qu’i l y eut monfieur
ou feigneur en aucune maifon , i l y avoit un chevalier
a Kergournadech.
De ce mariage naquit , entr’autres enfans , tant
mâles que femelles, Françoife de Querhoent, qui
époufa, le 23 mai 1 ƒ59, René de Penancouet,
chevalier, feigneur de Keroualle : ceux-ci furent
les bifaïeuls de Louife-Renée de Penancouet de
Keroualle , cette fameufe maîtreffe de Charles I I ,
roi d'Angleterre, ducheffe de Portfmcuth en Angleterre,
& d'Aubigny en France.
30. & 40. Olivier de Querhoent, fils d'Alain II,
& François fon petit-fils, étoient chevaliers de
l ’Ordre du Roi.
y°. Dans la branche de Coètanfao, François-
Touffaint, marquis de Coètanfao, lieutenant-général
des armées du R o i, premier fous-lieutenant
des chevau-légers de la garde, fe trouva & fe
diftingua au combat de Leuze, ou les chevau-
légers fignalèrent particuliérement leur valeur.
Francois-Touffaint, en qualité de maréchal-de-
camp, fe trouvoit à leur tête aux batailles de Ra-
millies en 1706, & de Malplaquet en 1709. Il fut
bleffé à l'une & à l'autre de ces deux affaires.
6°. Maurice-Sébaftien, un de fes frères, dit le
comte de Coètanfao, capitaine de cavalerie au
régiment de Tou loufe , fut tué à la bataille de
Ramillies.
70. Jean-Sébaftien, marquis de Coètanfao, un autre
de leurs frères, fe trouva aux fiéges dePàlamos,
de Landau, de Fribourg, duQuefnoi, de Douai}
aux batailles & combats de Fridelingue, de Mon-
derking, d’Hochftet, d'Oudenarde, de Malplaquet.
A Monderking il reçut quatre bleffures con-
udérables ; à Malplaquet, il fut fait prifonnier ,
après avoir eu une épaule démife & avoir été
bleffé de deux coups de fabre, l'un à la main,
l'autre au front, pour lequel il fallut le trépaner.
QUINTINUS & NAN NIUS, (Hiß. rom.) ,
deux généraux romains, dont le premier a laiffé,
comme Varus, un nom triftement célèbre par un
grand défaftre > le fécond en fut préfervé par fa
prudence. Sous l'empire de Théoaofe & de Valentinien
I I , les Français, à la fuite de leurs princes
Ginobaud, Marcomir & Sunnon, vers l’an
388, paffoient fouvent le Rhin pour faire dans la
Gaule des excurfions que Nannius & Quintinus
furent chargés de réprimer. A l'approche de ces
deux généraux , une partie des Français repaffa le
Rhin à Cologne, pour mettre en fureté chez eux
le butin qu'ils avoient fait 5 une autre partie refta
dans la Gaule pour en faire encore, & celle-ci ofa
fe mefurer avec les Romains. Il y eut entre les armées
ennemies, dans la forêt Charbonnière, une,
rencontre qui fut entièrement à l'avantage des'
Romains. La forêt Charbonnière occupoit alors
prefque tout le pays qu'on appelle aujourd'hui le
Hainaut, &. elle tiroit ce nom de Charbonnière de
la quantité de charbon de bois de hêtre qui s'y
faifoit, comme il s’y fait encore. Nannius, content
de fa viétoire , crut devoir la borner pour
l'affurer, & ne paffa point la barrière du Rhin.
Quintinus la franchit, '6c s'engagea dans des bois
inconnus où il s'égara, & dans des marécages d'où
il ne put fe tirer. Les Français, qui d'abord
avoient paru fuir devant lu i, & dont les grands
villages, compofés de maifons ou cabanes épar-
fés au milieu des bois, n’offroient que de vaftes
déferts abfolument abandonnés 3 les Français pa-
roiffent tout à coup fur les hauteurs, d'où ils dominent
tout le pays, & d'où ils lancent une multitude
de traits empoifonnés, dit-on, avec le jus
de certaines herbes fi venimeufes, que ces traits
portoient toujours une mort certaine. Les Romains
alors fe trouvèrent enfermés entre les bois,
dans une plaine marécageufe & bourbeufe, où les
chevaux & les hommes enfonçoient au point de
ne pouvoir s'en arracher} ils tomboient tous les
uns fur les autres fans efpoir ni moyen de fe relever.
Les Français n’eurent qu'à frapper & tuer :
foldats, officiers, chefs, prefque tout périt, &
ce tte
cette défaite eft au nombre des plus déplorables
qui aient affligé & humilié l'orgueil romain.
Q U O D -VU L T -D EU S , nom li beau pour un
chrétien & pour un évêque, qu'il y a tout lieu
de penfer que c'étoit un nom choifî exprès, fut
celui d'un evêque de Carthage , qui occupoit ce
fiége lorfque cette ville fut prife, en 439 , par
Genferic,. roi des Vandales. On raconte que ces
Barbares l'embarquèrent lui’ & les prêtres de fon
églife dans de vieux navires qui faifoient eau de
tous côtés & fans aucune provifion, les abandonnant
ainfi aux vents & aux flots 5 ils firent voile
vers l'Italie , & arrivèrent heureufement à Nap
le s , où ils furent recueillis comme des confef-
feurs de la F o i , échappés miraculeufement aux
dangers d'une telle navigation.
H iß 0 ire. Terne VI. Supplément. N n