
j4r mes de ta Maifon de Saint-Remy de Valois ,
d’ argent à une face d’azur, chargée de trois
fleurs-de-lys d’or.
: SAINT-REMY DE VALOIS (Mém o ir e sur
l a Maison d e ) , iffue du fils naturel qu’HenrilI,
roi de France, eut de Nicole de Savigny, dame
8c baronne de Saint-Remy.
Ier. D egré. — Ve. Aïeul.
Henri I I , roi de France, eut de Nicole de Savigny
, Henri de Saint-Remy, qui fuit. Ladite Nicole
de Savigny, qualifiée haute & puilTante Dame,
Damé de Saint-Remy de Fontelle, duChaftellier
& de N o e z , époufa Jean Deville , chevalier de
l ’Ordre du R o i, & fit fon teftament le 12 janvier
1590, où elle déclara que le feu roi Henri II avoir
fait don , a Henri Monfieur fon fils, de la fomme de
joooo éeus fo l, qu’elle a voit reçue en 15 5 6 (1 ) .
IIe. Degré. IV e. A ïbul.
Henri de Saint-Remy, appelé Henri Monfieur ,
& qualifié haut & puifiànt feigneur,gnent chevalier , fei&
baron du ChaftellierNoez de Fontelle , de 8c de Beauvoir, chevalier de l’Ordre Roi du , gentilhomme ordinaire de fa chambre , colonel
8c gouverneur de Château-V ilain, époufa par contrat
d’un régiment de cavalerie & gens de pied,
du 31 octobre 1592, paffe à Efloye en Chani-
agne, Dame Chrétienne de Luz (2 ) , qualifiée
aute 8c puilTante Dame, veuve de Claude de
Frefnay, feigneur de Tquppy, chevalier de l’Ordre
du Roi, & fille d’Honoré, feigneur Jacques
de Luz , suffi chevalier de l’Ordre du Roi, 8c
dame Michelle- Dufay, feigneur & dame de z B.a- ci îles. Il mourut à Paris le 14 février eue de. 16 2 1 , & fo-n mariage le fils qui fuit :
IIIe. D egré. — T r i -sa ïeu l .
René de Saint-Remy, qualifié haut 8c puiffant
fe:igr.e-ur , chevalier, feigneur 8c baron de F011-
telle , gentilhomme ordinaire de la chambre du
R o i, & capitaine de cent hommes d'armes, mourut
le 11 mars 1663 , & avoit époufé, par contrat
du 25 avril 16 46, paffé à Effoye, Jaquette Bre-
veau 5 il eut entr’ autres enfans le fils qui fuit :
IV e. D egré. — Bisa ïeu l ,
Pierre-Jean de Saint-Remy de Va lo is, qualifié
( 1 ) Hifto ire gén éalo gique de la Ma ifon de France ,
par le Père An fé lin e , tome I , page 136.
Hifto ire de in-France 40-. , par le préfidem H e n a u lt , troi-
fième édition page 315.
(2) Les deux foeurs p u în é e s , Marine & Magdelaine
de L u z , 5c épou fè ren t, Tenante.
l'une , François de C h o i f c u l ,
ba ron d’Ambouv ille ; & l’au tre , Benjamin de Saufière,
fe igneur baron de haut 8: puiftant feigneur, chevalier, feigneur de
Fontelle , major du régiment de Bachivillier, cavalerie
, naquit le 9 feptembre 1649, fut baptifé
à Fontelle le 19 octobre 1653, époufa en premières
noces demoifelle Reine-Marguerite de Courtois,
& en fécondé, époufa par contrat du 18 janvier
1673 , paffé à Saint-Aubin, diocèfe de T011I, demoifelle
Marie de M uîlot, fille de Paul de Mullot,
écuyer, & de demoifelle Charlotte de Chaflus,
mourut avant le 4 mars 17143 8c de fon fécond
mariage eut un fils qui fuit :
V e. Degré, — A ïeul.
Nicolas-René de Saint-Remy de Valois, qualifié
chevalier, baron de Saint-Remy, 8c feigneur
de L u z , fut baptifé à Saint*-Aubin-aux-Anges ,
diocèfe de T o u l, le 12 avril 16783 fervitle Roi
pendant dix ans, en qualité de garde-du-corps de
Sa Majeft.e, dans la compagnie du duc de Charoft 3
quitta le fervice pour fe marier 5 époufa par contrat
du 4 mars 17 14 , demoifelle Marie-Elizabeth
Devienne, fille de Nicolas-François Devienne,
chevalier, feigneur 8c baron de Fontelle de N a is ,
& confeiller du Roi, préfident, lieutenant-général
civil & criminel au bailliage royal de Bar-fur-
Seine , & de dame Elizabeth Merille 3 mourut à
Fontelle le 3 oétobre 17 59, & de fon mariage eut
deux fils , le premier, Pierre-Nicolas-René de.
Saint-Remy de Fontelle, né à Fontelle le 3 juin
1 7 16 , reçu, en 1744, cadet gentilhomme dans le
régiment de Graffin , où l’on affure qu’ il a été tué
dans une occafion de guerre contre les ennemi«
du Roi 3 le fécond, Jacques qui fuit :
V I e. D egrç. — PÈRE.
Jacques de Saint-R.emy de V a lo is , appelé d’abord
de L u z , & enfuite de Valois, qualifié che-.
valier, baron de Saint-Remy / naquit à Fontelle
le 22 décembre 1 7 1 7 , & fut baptifé le premier
janvier 1718. Dans l’ afte de fon baptême, qui
conftitue fon nom 8c fon éta t, fon père préfent,
eft appelé 8c qualifié monfieur René de Saint-Remy
de V aîois, baron de Saint-Remy, & fa tante, qui
fut fa marraine } y eft appelée demoifelle Barbe-
T h é re fe , fille de feu M. Pierre-Jean de Saint-
Remy de Valois : l ’un & l’autre y ont ligné Saint-
Remy de Valois 5 il époufa dans la paroiffe de
Saint-Martin de Langres, le 14 août 1755, Marie.
JolTet, dont il avoit déjà un fils, qui fuit, & mourut
a iHôtel-Dieu de Paris le 16 février 1762 fuivant.
Son extrait mortuaire où il eft appelé, eft qualifié
Jacques de Val°ls ^ chevalier baron de Saint-Remy,
V I Ie. D eg r é. — Pr o d u isa n s .
Jacques de Saint-Remy de V a lo is, né le 25 fé-;
vrier F755 > baptifé le même jour dans l’égîife
paroiffiale de Saint-Pierre & de Saint-Paul de la
ville
ville de Langres, reconnu 8c légitimé par fes père
& mère dans l’aéte de célébration de leur mariage,
du 14 août de la même année.
■ Jeanne de Saint-Remy de V a lo is , née à Fontelle
le 22 juillet 1756.
Marie-Anne de Saint-Remy, née auffi à Fontelle
le 2 oêlobre 1757.
Nous Antoine-Marie d’Hofier de Serigny, chevalier
, juge d’ armes de la nobleffe de France,
chevalier grand-croix honoraire de l ’Ordre royal
de Saint-Maurice de Sardaigne ,
Certifions au Roi la vérité des faits contenus
dans le Mémoire ei-deffus, dreffé par Nous fur
titres authentiques. En foi de quoi nous avons
figné le préfent certificat, & l’avons fait contre-
figner par notre fecrétaire, qui y a appofé le fceau
de nos armes. A Paris, le lundi fixieme jour du
mois de mai de l’ an mil fept cent foixante-feize.
Signé d’Ho s ie r de Se r ig n y .
Par Monfieur le juge d’armes de la nobleffe de
France.
( Article fourni. )
Signé D uplessis.
SAINTE-PALAYE ( d e l à C urne de ) . Dans
le Dictionnaire, l’article la Curne renvoie à Sainte-
Palaye, où l’on ne trouve rien. Jean-Baptifte de
la Curne de Sainte-Palaye naquit à Auxerre en
1697. Notre hiftoire , notre langue , nos antiquités
françaifes l’occupèrent toute fa vie. Auffi
lavant que fon ami M. de Foncemagne, & plus
laborieux, ou du moins plus porte à écrire , il
avoit entrepris 8c exécuté en partie les plus vaftes
ouvrages. Son Glojfaire franfais univerfel, où chaque
mot ëtoit accompagné de preuves & d’exemples
des différens fens dans lefquels il avoit été
pris dans les divers tems 8c par les différens auteurs
, auroit été un monument précieux d’érudition
, 8c cette, érudition n’auroit pas été dépourvue
d’agrémens : ç’ auroit été l’hiftoire de la langue
, & cette hiftoire auroit eu fes anecdotes 8c
fes particularités , tantôt piquantes , tantôt inté-
reffantes 3 elle auroit eu auffi fes révolutions : on
y auroit vu par quelles gradations , tantôt pref-
qu’ infenfibles , tantôt plus brufques 8c plus marquées
, tant de mots avoient paflé de leur, lignification
originaire à des lignifications très-détournées
, très-éloignées, quelquefois tout oppofées :
c’eft ce qui auroit été encore plus fenfible dans
une hiftoire particulière des variations fuccejfives de
notre langue, qu’ il a laiflee en manuferit. llalaiffé
auffi un Dictionnaire de nos antiquités françaifes. Ces
vaftes 8c utiles ouvrages pourront être imprimés
un jour quand on comptera davantage fur le goût
du public pour l'érudition & pour la connoiffance
des anciens ufages. Tout ce que nous pouvons
affurer, c’eft que M. de Sainte-Palaye, par un
ftyle pur & fimple qui ne manque pas d’élégance,
fait donner à l'érudition tout l’agrément qui lu i ,
Hiftoire, Tome V I . Supplément»
convient, 8c nous en apportons pour preuve fes
exceilens Mémoires fur la Chevalerie , que les femmes
même lifent avec un plaifir qui attelle que le
mérite de l’exécution répond à celui du choix du
fujet.M. de Sainte-Palaye a rempli, comme M. de
Foncemagne, le Recueil de l’Académie des inf-
criptions & belles-lettres , de favans Mémoires
qui éclairciflent divers points de notre hiftoire ,
8c qui o n t , comme ceux de M. de Foncemagne,
le mérite de faire autorité : c’ ell lui qui par des
notices exactes a fixé nos idées fur divers écrivains
des anciens tems de notre hiftoire, qu’ il faut bien
Confulter quand on veut l’écrire, puifqu’enfin ils
en font les fources. Tels font le médecin ou phy-
ficien Rigord, Guillaume le Breton , Glaber, le
moine Helgaud, Guillaume de Nangis 8c fes continuateurs
, les auteurs de la Chronique de Mo-
rigny, Froiffard, & c . Mais M. de Sainte-Palaye
n’étoit pas tellement renfermé dans notre hiftoire
& nos antiquités, qu’ il ne fît auffi quelquefois des
excurfions heureufes dans l’hiftoire ancienne, témoin
la manière dont il concilie Denys d’Halicar-
naffe 8c Tite-Live fur fix des premiers confulats
de Rome. ( Voyeç tom. 8 , pag. 363 8c fuiv. 3 &
fes remarques fur la vie de Romulus par Plutarque,
tom. 7 , pag. 114 & fuiv. )
On croiroit qu’ un favant, toujours occupé d’ouvrages
fi férieux, de recherches fi profondes ,
d’une littérature fi auftère, & prêtant fi peu à l’imagination
, fortoit à peine de fon cabinet, ne con-
noiffoit que fes livres 8c n’étoit connu que par
fes oeuvres. T ou t au contraire, c’étoit un nomme
livré à toutes les douceurs de la foc iété, qui les
goûtoit & les faifoit goûter, qui vivoit beaucoup
dans le monde , qui l’aimoit, qui en étoit aimé ,
8c qu’ on n’auroit jamais pris pour un favant fans
fa réputation, n’ayant aucun des travers d’un
homme de lettres, 8c portant partout le ton mo-
defte, les manières fimples & douces , la politeffe
aimable d’un homme de bonne compagnie. A ces
qualités fociales il joignoit des vertus qui ne l’é-
toient pas moins. C e fut lui qui mérita par excellence
le nom de Philadelphe.
L’amitié mutuelle de M. de Sainte-Palaye & de
M. de la Curne fon frère a été célèbre dans le
monde , & a intéreffé tous les honnêtes gens.
M. de Voltajre les appeloit fratres Helena, lucida
fidera ; on pouvoit les appeler auffi par nobile fra-
trum :
Fraternis anbnis, virtutum & amore gemellum.
Mais il faut laiffer parler de cette amitié M. de
Chamfort, le fucceffeur 8c le panégyrifte de M. de
Sainte-Palaye à l’Académie française,
Q u i d ep uis ...... mais alo rs il écoic v ertu eu x ( 1 ) .
car il eéiébroit la vertu du ton le plus touchant.
(1) Et èrat titm dignus amari. Vjrg.
O es